Jeudi 28 août, le Rotary Club de Saint-Denis La Montagne a organisé une conférence publique consacrée à l’accès à l’eau dans le cirque de Mafate, quelques mois après l’installation de 34 citernes de 2 400 litres à Roche Plate. Cette rencontre a réuni des acteurs institutionnels, académiques et associatifs afin d’alerter sur l’urgence d’une problématique locale qui s’inscrit dans un enjeu mondial.
Selon les Nations Unies, 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à une eau potable et salubre. À Mafate, cette réalité prend un visage concret : les habitants n’ont pas accès à une eau potable et en plus, l’approvisionnement en eau est très irrégulier. Une situation paradoxale alors même que le cirque attire chaque année 130 000 randonneurs et que le tourisme y est activement encouragé.
Lors de son intervention, Vanessa Miranville, maire de La Possession et présidente du GIP Mafate, a rappelé que ce territoire de 10 000 hectares protégés, peuplé de 900 habitants, fait face à une logistique extrêmement complexe pour l’approvisionnement en eau. Le GIP, structure partenariale inédite, consacre une enveloppe de 400 000 euros à la réalisation de diagnostics de terrain et au lancement de travaux prioritaires, en partenariat avec les associations locales et les habitants. « L’eau est plus qu’une question de survie à Mafate : elle conditionne l’équité, l’avenir économique et la dignité des populations », a-t-elle souligné.
De son côté, M. Rivière, vice-président de l’Université de La Réunion, a insisté sur la responsabilité des institutions dans la gestion durable des ressources. L’université, déjà engagée dans une réduction de sa consommation et de ses arrosages, soutient les recherches locales sur les besoins hydriques, les coûts des solutions alternatives et l’impact du changement climatique.
2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable gérée en toute sécurité, soit une personne sur quatre dans le monde. Les Mafatais en sont !
Maëlle Nicaud, chercheuse à l’OIES (Océan Indien Espaces et Sociétés de l’Université de La Réunion), a rappelé que l’accès à l’eau est un droit fondamental défini par cinq critères : quantité, qualité, accessibilité physique, accessibilité économique et acceptabilité sociale. À Mafate, aucun de ces critères n’est pleinement respecté :
Selon les Nations Unies, 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à une eau potable et salubre. À Mafate, cette réalité prend un visage concret : les habitants n’ont pas accès à une eau potable et en plus, l’approvisionnement en eau est très irrégulier. Une situation paradoxale alors même que le cirque attire chaque année 130 000 randonneurs et que le tourisme y est activement encouragé.
Lors de son intervention, Vanessa Miranville, maire de La Possession et présidente du GIP Mafate, a rappelé que ce territoire de 10 000 hectares protégés, peuplé de 900 habitants, fait face à une logistique extrêmement complexe pour l’approvisionnement en eau. Le GIP, structure partenariale inédite, consacre une enveloppe de 400 000 euros à la réalisation de diagnostics de terrain et au lancement de travaux prioritaires, en partenariat avec les associations locales et les habitants. « L’eau est plus qu’une question de survie à Mafate : elle conditionne l’équité, l’avenir économique et la dignité des populations », a-t-elle souligné.
De son côté, M. Rivière, vice-président de l’Université de La Réunion, a insisté sur la responsabilité des institutions dans la gestion durable des ressources. L’université, déjà engagée dans une réduction de sa consommation et de ses arrosages, soutient les recherches locales sur les besoins hydriques, les coûts des solutions alternatives et l’impact du changement climatique.
2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable gérée en toute sécurité, soit une personne sur quatre dans le monde. Les Mafatais en sont !
Maëlle Nicaud, chercheuse à l’OIES (Océan Indien Espaces et Sociétés de l’Université de La Réunion), a rappelé que l’accès à l’eau est un droit fondamental défini par cinq critères : quantité, qualité, accessibilité physique, accessibilité économique et acceptabilité sociale. À Mafate, aucun de ces critères n’est pleinement respecté :
- Quantité limitée et aléatoire en fonction des saisons,
- Qualité brute de l’eau, présentant des risques sanitaires,
- Réseaux fragiles et difficilement accessibles,
- Absence de service public, laissant les habitants en autogestion,
- Acceptabilité fragilisée par la lassitude et la répétition des ruptures de service.
Brigitte Tamaya Poyer, Présidente du Club, a présenté le bilan de l’installation des 34 citernes en février 2025 : « L’eau, c’est la vie. Cet apport sécurise l’approvisionnement des familles, réduit les livraisons coûteuses par hélicoptère et ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour les gîtes touristiques. »
Pour Stéphane Ah Fat, Président de l’Association CIEL 974, il est indispensable de renforcer le débit disponible, notamment en période de sécheresse : « Il faut envisager un raccordement depuis une source au pied du Maïdo, soit plus d’un kilomètre de conduites, dans une zone uniquement accessible par hélicoptère. C’est une opération coûteuse mais incontournable. » Cette installation est présagée comme la phase 2 des actions concrètes menées sur le terrain par le Rotary. Nécessitant deux kilomètres de conduite, ce projet complexe équivaut à un budget de 50.000 euros. Le Rotary Club accompagnera Ciel 974 et les habitants de Roche-plate pour garantir le succès de cette opération.
À travers cette conférence, le Rotary Club de Saint-Denis La Montagne et ses partenaires rappellent que l’eau est une ressource vitale, indissociable de la dignité humaine et de l’équité territoriale. Avec ces deux opérations, c’est un budget de plus de 80.000 euros que cet association propose de mobiliser pour cet îlet et ses 34 familles.
Mafate, patrimoine naturel et touristique unique, ne peut continuer à reposer sur les seuls efforts de ses habitants pour gérer une ressource aussi essentielle. Les acteurs publics, scientifiques et associatifs doivent unir leurs forces pour bâtir des solutions durables et inclusives.














