Sculpture céramique, vidéo, son, montage photographique, matières premières, objets glanés… Du 13 avril au 8 mai, à Saint-Pierre, la Saga du Rhum sera le théâtre d’une installation protéiforme de l’artiste céramiste Alice Aucuit.
Fruit d’une résidence d’artiste en entreprise, première du genre à La Réunion, cette exposition constitue un nouveau pas dans l’engagement du groupe Isautier pour le développement culturel de l’île.
Depuis 2014, les directions régionales des affaires culturelles, avec les centres d’art, les associations ou agences spécialisées dans la médiation, sont mobilisées autour d’un programme baptisé «Art et Mondes du travail».
Ce dernier a pour vocation de pour faciliter le rapprochement entre monde économique et artistique. L’entreprise Rhums & Punchs Isautier à Saint-Pierre a accueilli la toute première résidence artistique en entreprise de La Réunion, suite à une proposition de la Dac de La Réunion (Direction des affaires culturelles) et du Frac (Fonds régional d’art contemporain). La distillerie Sainte-Pierroise a ainsi pu confronter son savoir-faire ancestral au processus de transformation de la terre et de la céramique d’Alice Aucuit.
Cette dernière a bénéficié d’une bourse pour son projet. Sa résidence chez Rhum & Punch Isautier s’est déroulée du 17 décembre 2018 au 15 mars 2019.
«Cette collaboration a été imaginée par feue Danièle Le Normand», souligne Jérôme Isautier, le PDG du groupe éponyme. Il explique : «un artiste et une entreprise ont le même ADN : l’innovation, la création. Ils s’expriment différemment et de la rencontre de ces deux univers peuvent naître des richesses insoupçonnées ».
Au cours de cette résidence, l’artiste a fait découvrir son processus de création à une trentaine de salariés, qui ont également pu participer à un atelier de poterie. La céramiste s’est ensuite rendue dans leur usine, pour y apprécier les étapes d’un savoir-faire traditionnel. Imprégnée de l’ambiance et de l’histoire des lieux, Alice Aucuit en a profité pour interviewer de nombreux salariés.
En faisant entrer l’art et la réflexion artistique dans l’usine, la résidence a permis de fédérer les équipes autour d’un projet valorisant leur implication au sein de l’entreprise et a révélé la dimension cachée de leur activité.
Pour l’artiste, c’est la découverte d’un univers source d’inspiration. Expérimentales et porteuses d’une « mélancolie surréaliste », les pièces exposées du 13 avril au 8 mai témoignent des relations entre patrimoine et réalité contemporaine, entre industrie et poésie. « En côtoyant les acteurs de cette entreprise, je me suis aperçue que la part des anges ne désigne pas seulement le phénomène d’évaporation lors du vieillissement de l’alcool en fût», explique l’artiste. "Cette expression poétique recouvre aussi l’énergie des employés, leur savoir-faire, le développement d’une idée créative, la transmission de l’expérience des anciens, etc. Bref, tout ce qui se cache derrière le produit fini."
Fruit d’une résidence d’artiste en entreprise, première du genre à La Réunion, cette exposition constitue un nouveau pas dans l’engagement du groupe Isautier pour le développement culturel de l’île.
Depuis 2014, les directions régionales des affaires culturelles, avec les centres d’art, les associations ou agences spécialisées dans la médiation, sont mobilisées autour d’un programme baptisé «Art et Mondes du travail».
Ce dernier a pour vocation de pour faciliter le rapprochement entre monde économique et artistique. L’entreprise Rhums & Punchs Isautier à Saint-Pierre a accueilli la toute première résidence artistique en entreprise de La Réunion, suite à une proposition de la Dac de La Réunion (Direction des affaires culturelles) et du Frac (Fonds régional d’art contemporain). La distillerie Sainte-Pierroise a ainsi pu confronter son savoir-faire ancestral au processus de transformation de la terre et de la céramique d’Alice Aucuit.
Cette dernière a bénéficié d’une bourse pour son projet. Sa résidence chez Rhum & Punch Isautier s’est déroulée du 17 décembre 2018 au 15 mars 2019.
«Cette collaboration a été imaginée par feue Danièle Le Normand», souligne Jérôme Isautier, le PDG du groupe éponyme. Il explique : «un artiste et une entreprise ont le même ADN : l’innovation, la création. Ils s’expriment différemment et de la rencontre de ces deux univers peuvent naître des richesses insoupçonnées ».
Au cours de cette résidence, l’artiste a fait découvrir son processus de création à une trentaine de salariés, qui ont également pu participer à un atelier de poterie. La céramiste s’est ensuite rendue dans leur usine, pour y apprécier les étapes d’un savoir-faire traditionnel. Imprégnée de l’ambiance et de l’histoire des lieux, Alice Aucuit en a profité pour interviewer de nombreux salariés.
En faisant entrer l’art et la réflexion artistique dans l’usine, la résidence a permis de fédérer les équipes autour d’un projet valorisant leur implication au sein de l’entreprise et a révélé la dimension cachée de leur activité.
Pour l’artiste, c’est la découverte d’un univers source d’inspiration. Expérimentales et porteuses d’une « mélancolie surréaliste », les pièces exposées du 13 avril au 8 mai témoignent des relations entre patrimoine et réalité contemporaine, entre industrie et poésie. « En côtoyant les acteurs de cette entreprise, je me suis aperçue que la part des anges ne désigne pas seulement le phénomène d’évaporation lors du vieillissement de l’alcool en fût», explique l’artiste. "Cette expression poétique recouvre aussi l’énergie des employés, leur savoir-faire, le développement d’une idée créative, la transmission de l’expérience des anciens, etc. Bref, tout ce qui se cache derrière le produit fini."