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Avenir de France 4: Alain Rousset demande une réunion urgente avec la mission "Réforme de l'audiovisuel public" et le Syndicat des Producteurs de Films d'Animation


Rédigé le Jeudi 21 Juin 2018 à 16:19 |



France 4
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Suite aux annonces de la ministre de la Culture sur la réforme de l'audiovisuel public, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, souhaite réaffirmer son soutien à Françoise Nyssen sur son engagement de privilégier les contenus de création et d'accompagner les mutations des modes de production et d'usages induites par le numérique.

Toutefois concernant France 4, et la décision du gouvernement de supprimer cette chaîne de la TNT pour un repli exclusif en ligne - annonce qui a provoqué légitimement l'inquiétude de la filière "animation" -, la Région Nouvelle-Aquitaine s'associe à l'ensemble de la communauté professionnelle, pour s'étonner d'un tel choix.

Il est difficilement concevable que France Télévisions puisse priver France 4 d'une diffusion linéaire sur le hertzien, et se couper ainsi du jeune public des 4-10 ans, qui ne feront pas la bascule dans l'univers numérique. La force d'un service public sans publicité pour les enfants, garante d'une offre protégée, ne doit pas laisser la place à une diffusion privée, notamment américaine.

La Nouvelle-Aquitaine occupe une place singulière au sein de l'écosystème de la création et de la production du dessin animé en France. Véritable "Cartoon Vallée" et berceau de l'animation, la région compte aujourd'hui entre Angoulême et Bordeaux plus de 40 studios, 1200 salariés (croissance de 75 % en 5 ans pour la filière) et 1500 étudiants dans les écoles spécialisées, qui alimentent non seulement les entreprises locales mais aussi celles du monde entier.

En matière d'aide à la création et à la production pour l'animation, la Région et le Département de Charente investissent plus de 3 M€ par an (1,75 M€ et 1,4 M€ respectivement par collectivité), faisant de la Nouvelle-Aquitaine le 1er fonds de soutien pour l'animation.

Avec 3800 heures d'animation par an, France 4 est une plateforme de diffusion essentielle à la dynamique de production française. Déstabiliser cet écosystème par un choix non-concerté, c'est fragiliser des entreprises sur l'ensemble du territoire, qui verront la commande de programme baisser, alors que ces entreprises ont relocalisé la fabrication en France.

Aussi, Alain Rousset demandent que les Régions de France puissent, aux côtés du Syndicat des Producteurs de Films d'Animation (SPFA), être reçues en urgence par les membres de la mission de concertation nommés par la ministre de la Culture, afin de questionner ce choix d'une bascule de France 4 sur le numérique et les conséquences directes pour les entreprises de la filière "animation".

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Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur






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