Meryl Streep fête ses 70 bougies sur TCM Cinéma avec trois de ses plus grands films qui mettent en valeur les facettes de cette comédienne polymorphe qui a révolutionné les rôles féminins à Hollywood.
En 1979, alors qu’elle n’a tourné que dans deux films, elle accepte de tourner dans Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino pour demeurer auprès de son compagnon d’alors, le comédien John Cazale qui était mourant et allait décéder avant la sortie du film.
Sur le plateau, c’est elle-même qui rédige certaines de ses répliques pour donner plus de consistance à son personnage. Elle transforme sa maigre partition de faire valoir en un rôle inoubliable et surtout complexe d’une jeune femme à qui la guerre du Vietnam a volé son homme.
Avec Streep, l’ingénue du cinéma américain devient soudain adulte, elle se montre d’une délicatesse rare, d’une attention psychologique totale pour comprendre à la fois ses compagnons et elle-même. Elle impose à l’écran sa sexualité mais sans aucune scène spectaculaire ou racoleuse. C’est peut-être ce qui la caractérise le mieux : une manière de camper la femme américaine sans jamais sacrifier aux clichés hollywoodiens habituellement dévolus aux femmes.
Immense perfectionniste, sur les tournages, elle suggère ses choix, demande à rejouer les scènes, à les tourner, à revoir les scénarios. Il ne s’agit en aucun cas de caprices mais d’être toujours de la plus grande délicatesse et véracité vis à vis de ses personnages qu’elle refuse de voir caricaturés. Meryl Streep est ainsi capable de donner la profondeur à n’importe lequel de ses rôles qu’elle choisit avec attention.
Dans Plenty de Fred Schepisi, elle incarne un ancien agent de liaison au cours de la Seconde Guerre mondiale qui s’interroge sur le sens de son existence, sur l’ennui de sa vie depuis qu’elle n’a plus un rôle important à jouer dans les évènements historiques. Il faut regarder imprimer la moindre inflexion à son visage pour dégager l’intériorité complexe de son personnage prisonnier d’une société qui ne lui permet plus d’exister par elle-même.
Dans La Mort vous va si bien de Robert Zemeckis, elle accepte de s’auto-parodier en diva narcissique qui refuse de vieillir et s’amuse de son statut de star exigeante. Même dans le registre parodique et déjanté, Meryl Streep continue encore et toujours d’imposer son tempérament et ses idées comme elle l’a encore prouvé dans une allocution féroce aux Golden Globes en 2017.
Le programme:
Samedi 22 juin
>> 20h50: La mort vous va si bien (1992) de Robert Zemeckis avec Meryl Streep, Goldie Hawn & Bruce Willis
>> 22h35: Plenty (1985) de Fred Schepisi avec Meryl Streep, Charles Dance & Tracey Ullman
>> 00h40: Voyage au bout de l'enfer (1985) de Michael Cimino, avec Robert De Niro, Meryl Streep, John Cazale & Christopher Walken
TCM Cinéma est disponible dans les Offres Canal+ Caraïbes, SFR, Zeop, GO TV...
En 1979, alors qu’elle n’a tourné que dans deux films, elle accepte de tourner dans Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino pour demeurer auprès de son compagnon d’alors, le comédien John Cazale qui était mourant et allait décéder avant la sortie du film.
Sur le plateau, c’est elle-même qui rédige certaines de ses répliques pour donner plus de consistance à son personnage. Elle transforme sa maigre partition de faire valoir en un rôle inoubliable et surtout complexe d’une jeune femme à qui la guerre du Vietnam a volé son homme.
Avec Streep, l’ingénue du cinéma américain devient soudain adulte, elle se montre d’une délicatesse rare, d’une attention psychologique totale pour comprendre à la fois ses compagnons et elle-même. Elle impose à l’écran sa sexualité mais sans aucune scène spectaculaire ou racoleuse. C’est peut-être ce qui la caractérise le mieux : une manière de camper la femme américaine sans jamais sacrifier aux clichés hollywoodiens habituellement dévolus aux femmes.
Immense perfectionniste, sur les tournages, elle suggère ses choix, demande à rejouer les scènes, à les tourner, à revoir les scénarios. Il ne s’agit en aucun cas de caprices mais d’être toujours de la plus grande délicatesse et véracité vis à vis de ses personnages qu’elle refuse de voir caricaturés. Meryl Streep est ainsi capable de donner la profondeur à n’importe lequel de ses rôles qu’elle choisit avec attention.
Dans Plenty de Fred Schepisi, elle incarne un ancien agent de liaison au cours de la Seconde Guerre mondiale qui s’interroge sur le sens de son existence, sur l’ennui de sa vie depuis qu’elle n’a plus un rôle important à jouer dans les évènements historiques. Il faut regarder imprimer la moindre inflexion à son visage pour dégager l’intériorité complexe de son personnage prisonnier d’une société qui ne lui permet plus d’exister par elle-même.
Dans La Mort vous va si bien de Robert Zemeckis, elle accepte de s’auto-parodier en diva narcissique qui refuse de vieillir et s’amuse de son statut de star exigeante. Même dans le registre parodique et déjanté, Meryl Streep continue encore et toujours d’imposer son tempérament et ses idées comme elle l’a encore prouvé dans une allocution féroce aux Golden Globes en 2017.
Le programme:
Samedi 22 juin
>> 20h50: La mort vous va si bien (1992) de Robert Zemeckis avec Meryl Streep, Goldie Hawn & Bruce Willis
>> 22h35: Plenty (1985) de Fred Schepisi avec Meryl Streep, Charles Dance & Tracey Ullman
>> 00h40: Voyage au bout de l'enfer (1985) de Michael Cimino, avec Robert De Niro, Meryl Streep, John Cazale & Christopher Walken
TCM Cinéma est disponible dans les Offres Canal+ Caraïbes, SFR, Zeop, GO TV...
