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Sophie SENAC expose les raisons de son départ du débat de Réunion 1ère


Rédigé le Samedi 3 Juin 2017 à 09:06 |



Dans un communiqué qu'on publie ci-dessous, Sophie Sénac, la candidate UPR de la 4e circonscription de  La Réunion, expose les raisons qui l'a amené à quitter le débat organisé par REUNION 1ère le 30 mai 2017.

"J’ai rencontré M. Collienne et Le Dantec à la suite du débat de la 1ère circonscription. Je me suis présentée à eux et leur ai demandé expressément 2 choses :

1.    La première, de ne plus faire passer l’UPR pour un parti qui aurait un projet unique, celui de la sortie de l’Union européenne. La sortie de l’Union européenne est un préalable indispensable pour pouvoir ensuite appliquer un programme, en ce qui nous concerne celui de rétablir la démocratie en France. La sortie de l’Union européenne n’est pas une fin en soi.

2.    La seconde, de donner du temps de parole aux candidats de l’UPR dans les prochains débats pour que nous puissions présenter notre programme législatif.
J’ai rencontré à nouveau ces deux messieurs suite au troisième débat. J’en ai profité pour renouveler ces deux demandes précises.

Ensuite, deux jours avant le débat de la 4° circonscription, je reçois un appel téléphonique courtois et à priori constructif en provenance de M. Collienne. Celui‐ci me demande alors que nous définissions ensemble deux thèmes sur lesquels je souhaite m’exprimer pendant le débat. Je comprends que le nombre élevé de participants et la durée limitée du débat obligent à restreindre les sujets. J’exprime donc mes deux choix :

1.    Un premier projet concernant la continuité territoriale, avec la création d’un compte personnel permettant de cumuler les bons de continuité plusieurs années de suite

2.    Un second projet concernant la refonte totale de l’octroi de mer et les conséquences bénéfiques sur l’économie, l’emploi et le pouvoir d’achat à La Réunion.

Le soir même du débat, j’arrive tôt et je croise les deux présentateurs dans les coulisses.

Bien entendu, je leur rappelle que je veux avoir la parole pendant le débat et que je compte sur eux. Je suis confiante, d’autant plus que nous avons prédéfini 2 thèmes ensemble deux jours avant. Mes idées sont claires. Je suis prête à jouer le jeu du débat.

J’arrive donc sereine sur le plateau. Le tirage au sort a lieu. Je suis en 8ième position.
Commence alors le tour des présentations, avec une question posée à chaque candidat. Étrange manière de procéder, les journalistes donnent la parole dans un ordre qui n’a plus rien à voir avec le tirage au sort. Le mot d’ordre semble être " priorité aux grands " candidats ".

Et c’est en douzième sur douze candidats que M. Le Dantec m’interpelle avec une question méprisante envers l’UPR, indigne d’un journaliste du service public : " L’UPR de François Asselineau a réussi à présenter des candidats dans quasiment toutes les circonscriptions. Avec quel objectif ? Toujours le même ? Demander la sortie de l’Union européenne ?! ".

Outre le non‐respect de la charte de Munich sur l’éthique du journalisme, un tel parti pris est indécent sur une chaîne comme Réunion 1ère qui est financée par tous les contribuables français, y compris les 332.000 électeurs de l’UPR.

Le tour de chauffe a duré 25 minutes. Puis le débat commence vraiment.

Pendant les 35 minutes suivantes, je parviens difficilement à arracher la parole durant 15 secondes. Et il m’a encore fallu me débattre pour la tenir si peu de temps. Méprisant non seulement la candidate que je suis mais aussi les internautes et téléspectateurs qui attendent une réponse à leurs questions, le journaliste lance alors cette phrase anti‐ démocratique : " si vous prenez tous la parole sur tous les sujets, on ne va pas beaucoup avancer ".

Pendant ces 35 minutes, certains candidats sans étiquette et d’autres représentant de micro‐ partis, sont invités à prendre la parole beaucoup plus longuement. Je rappelle ici que l’Union Populaire Républicaine (UPR) est un mouvement qui rassemble 28.148 adhérents à l’heure où j’écris, dont près de 400 à La Réunion. Nous avons obtenu 0,92% des suffrages à la dernière élection nationale, soit 332.588 électeurs, et nous sommes le parti qui présente le plus de candidats aux élections législatives, avec 574 sur 577 circonscriptions. Et, selon la tendance impulsée récemment par le Conseil Constitutionnel, nous devrions avoir, par exemple, d’avantage de temps de parole qu’un parti comme LREM qui compte pour l’instant zéro électeur et seulement 461 candidats.

A ce stade de l’émission, les militants et sympathisants UPR quittent la salle. Je sais qu’il reste 15 minutes de débat avant les conclusions des 12 candidats. N’ayant eu que 15 secondes sur les 35 minutes précédentes, je comprends que je n’obtiendrai certainement pas les 4 minutes nécessaires au bref exposé des deux sujets qu’on m’avait invitée à choisir avant l’émission. Ainsi bâillonnée et face au mépris affiché vis‐à‐vis de notre mouvement et des principes d’équité, je décide moi aussi de quitter les lieux.

Avec ces éclaircissements, chacun comprendra que je n’ai jamais cherché à faire le spectacle en quittant le plateau. Par ailleurs, je suis navrée d’avoir perturbé le maigre temps de parole de M. Sarpedon.

Je suis membre de l’UPR, le mouvement d’union populaire pour rétablir la démocratie. Je suis une femme entrée en résistance. Je refuse de me soumettre aux mascarades malsaines telles que ce débat stérile de Réunion 1ère dans lequel la politicaillerie prend le dessus et rend impossible de débattre intelligemment. Autour de quelques vedettes de l’oligarchie locale, les autres candidats sont manifestement invités par Réunion 1ère pour faire bonne figure et entretenir l’illusion d’un débat démocratique." 

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Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur






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