Le long-métrage Scarlet Blue, réalisé par la cinéaste réunionnaise Aurélia Mengin, poursuit sa trajectoire fulgurante sur la scène internationale. Lors de la cérémonie de clôture de l’Onirica Film Festival, organisée ce vendredi 5 septembre à Carrara, le film a décroché deux récompenses majeures : l’ONIRICA AWARD OVERALL WINNER, soit le Grand Prix du Jury toutes catégories, et le BEST PHOTOGRAPHY AWARD, le Prix de la Meilleure Photographie.
Un sacre au cœur de l’imaginaire cinématographique
Le jury du festival italien a tenu à saluer la force singulière de Scarlet Blue, distingué parmi une centaine de films en compétition venus du monde entier. Dans son communiqué, il souligne « une œuvre marquante et visionnaire, capable d’emmener le spectateur dans une expérience cinématographique rare et bouleversante, à la fois sensorielle, poétique, organique et charnelle ».
Le film a également été distingué pour sa puissance visuelle, qualifiée « d’incandescente », avec des cadres et des couleurs à la férocité picturale. Une reconnaissance qui consacre le travail de l’équipe technique dirigée par le chef opérateur Sylvain Rodriguez, le cadreur et steadycamer René-Pierre Rouaux, et l’étalonneur Daniel Santini.
Stefano Cassetti, représentant du film en Italie
Absent de la cérémonie, Aurélia Mengin a confié à l’acteur italien Stefano Cassetti, qui incarne dans le film le rôle envoûtant du guérisseur hypnotiseur, la mission de recevoir ces deux prix en son nom. L’acteur, connu pour ses performances intenses, a ainsi représenté Scarlet Blue sur la scène italienne avec une émotion particulière.
Un discours empreint d’émotion et de mémoire
Dans un message transmis à Stefano Cassetti et lu lors de la cérémonie, la réalisatrice a exprimé toute sa gratitude envers le festival et son public : « Il y a tout juste un an, Scarlet Blue recevait le Prix de la Mise en Scène à Turin, au Torino Underground Film Festival. Un an plus tard, l’Italie dépose encore ses lauriers et sa pluie d’étoiles sur mon film. »
Aurélia Mengin a rappelé combien ce film est né dans un contexte personnel difficile, marqué par la perte de son père durant la postproduction. « De cette douleur a jailli, de manière tribale et fulgurante, Scarlet Blue : un cri d’amour et de liberté pour la création, le cinéma et la différence », a-t-elle confié. Elle a dédié le Grand Prix du Jury à ses parents, Vincent et Roselyne, et le Prix de la Photographie à son équipe technique.
Scarlet Blue, un film qui bouscule
Depuis sa sortie, Scarlet Blue s’impose comme une œuvre atypique et puissante, abordant des thématiques profondes et sensibles telles que la schizophrénie, la dépression, la maladie mentale, la relation mère-fille, la solitude et la passion. Entre audace formelle et intensité émotionnelle, le film est décrit par la critique comme un voyage psychédélique au cœur de la psyché féminine.
L’Onirica Film Festival, vitrine de l’onirisme
Basé à Carrara, en Toscane, l’Onirica Film Festival est reconnu pour sa programmation exigeante et sa mise en lumière de films explorant l’imaginaire, le rêve, le fantastique et l’onirique. Le Grand Prix du Jury y représente le sommet de la reconnaissance artistique, réservé aux œuvres qui repoussent les frontières du réel et marquent durablement les esprits.
Une promesse pour l’avenir
Au-delà de la victoire, Aurélia Mengin voit dans cette double récompense un encouragement à poursuivre son chemin artistique : « Ce prix, je le reçois comme une promesse : celle de continuer à créer, à briser les cadres, et à donner vie à un cinéma libre, incandescent et sans compromis. »
Avec ce nouveau triomphe en Italie, Scarlet Blue confirme son statut de film incontournable de la scène internationale indépendante, et sa réalisatrice comme une voix singulière et indomptable du cinéma contemporain.















