L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) a officialisé, dans sa décision publiée au Journal officiel du 8 novembre 2025, l’abrogation des autorisations d’émettre accordées à l’association Audiovisuel Discovery, exploitante de la radio Radio Mayouri. Cette décision marque la fin d’une page importante de la radiodiffusion locale en Guyane.
Créée il y a plus d’une décennie, Radio Mayouri émettait sur les fréquences 107,6 MHz à Cayenne et 89,2 MHz à Saint-Laurent-du-Maroni, en tant que service de radio de catégorie A, c’est-à-dire à vocation associative et non commerciale. La station s’était donnée pour mission de promouvoir la diversité culturelle, sociale et musicale de la Guyane à travers une programmation ancrée dans la vie locale.
Dissolution de l’association et restitution des fréquences
Selon le Journal officiel, l’association Audiovisuel Discovery a annoncé, dans un courrier daté du 1er février 2025, sa dissolution volontaire ainsi que la restitution des fréquences attribuées. Le récépissé de déclaration de dissolution, daté du 31 janvier 2025, avait été publié le 18 février 2025.
Prenant acte de cette disparition juridique, l’ARCOM a donc abrogé les autorisations initialement délivrées par les décisions n°2014-525 du 24 septembre 2014, reconduite en 2019 et 2024, ainsi que la décision n°2017-735 du 27 septembre 2017, reconduite en 2022.
Une voix locale qui s’éteint
Avec cette abrogation, Radio Mayouri cesse définitivement ses activités sur la bande FM, laissant un vide dans le paysage radiophonique guyanais. La station avait su s’imposer au fil des années comme une radio de proximité, valorisant les artistes et initiatives locales, tout en donnant la parole aux habitants.
L’ARCOM, présidée par M. Roch-Olivier Ajdari, a indiqué que cette décision prend effet immédiatement et qu’elle sera notifiée à l’association tout en étant rendue publique.
Une page qui se tourne pour les radios associatives guyanaises
La disparition de Radio Mayouri illustre les difficultés que rencontrent de nombreuses radios associatives dans les territoires ultramarins : financement fragile, dépendance aux subventions publiques, et défis liés à la transition numérique. Si certaines d’entre elles parviennent à se réinventer en ligne, d’autres, comme Mayouri, préfèrent tirer leur révérence.














