À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le pôle Outre-mer de France Télévisions propose une soirée exceptionnelle dédiée à la richesse et à la fragilité du patrimoine naturel ultramarin. Ce dimanche 21 septembre, les antennes des chaînes La 1ère, la plateforme La1ere.fr et france.tv diffuseront deux documentaires qui mettent en lumière les défis environnementaux auxquels font face les territoires ultramarins, mais aussi les initiatives locales portées par des hommes et des femmes déterminés à préserver leur héritage.
Les Outre-mer, en première ligne face au changement climatique
Des Antilles au Pacifique, en passant par l’océan Indien, les écosystèmes insulaires ultramarins abritent une biodiversité exceptionnelle. Mais ils sont également parmi les plus exposés aux effets du réchauffement climatique : montée des eaux, érosion côtière, pollutions agricoles ou marines, surexploitation des ressources naturelles. Ces menaces fragilisent non seulement les écosystèmes, mais aussi les modes de vie traditionnels.
Face à cette urgence, de nombreux citoyens réinventent leur rapport à la terre et à l’océan, en mêlant savoirs ancestraux et innovations modernes, avec un objectif commun : transmettre aux générations futures un environnement plus sain.
« Océania, les gardiens des océans » : un voyage inédit à travers le Pacifique
Diffusé en première partie de soirée, ce documentaire inédit réalisé par Raynald Merienne (90 minutes, production KM) plonge au cœur des îles du Pacifique, où l’océan est bien plus qu’une ressource : il est un patrimoine culturel et spirituel.
À Hawaï, Solomon, figure emblématique du peuple autochtone, consacre depuis un demi-siècle sa vie à la défense de l’océan auprès des institutions internationales. En Polynésie, Humukohea, plongeur et leader culturel, observe inlassablement les fonds marins pour alerter sur les dangers de la surpêche. En Nouvelle-Calédonie, Théophile perpétue l’héritage de son père, en protégeant une réserve marine corallienne menacée par les canicules, tout en replaçant la pirogue traditionnelle au cœur de la culture kanak.
À Wallis-et-Futuna, Malia s’alarme de l’érosion accélérée des côtes et participe à la restauration des mangroves, barrière naturelle contre les assauts de l’océan. Sur l’île de Pâques, Ludovic lutte contre la pollution plastique en organisant des collectes de déchets, recyclés ensuite dans un esprit de transmission et d’éducation. Enfin, à Hawaï, Roxane se consacre à la protection des baleines à bosse, considérées comme des ancêtres dans la culture locale, et œuvre pour intégrer davantage les savoirs traditionnels aux politiques environnementales.
De l’archipel d’Hawaï à la Polynésie, de la Nouvelle-Calédonie à Wallis-et-Futuna, ce film raconte les luttes quotidiennes et les espoirs de ces « gardiens des océans », témoins privilégiés d’un monde en mutation.
« Guadeloupe, graines d’avenir » : réinventer l’agriculture par le retour aux sources
Le second documentaire de la soirée, réalisé par Sophie Vernet (52 minutes, production Docland Yard), met en lumière le parcours de deux femmes visionnaires : Naomi, chocolatière de renommée mondiale, et Natacha, agricultrice en reconversion. Toutes deux ont choisi de réinvestir les terres guadeloupéennes pour redonner vie aux cultures patrimoniales de leur île.
Naomi a sillonné l’île à la recherche de semences historiques oubliées, tandis que Natacha a réhabilité la parcelle forestière de ses grands-parents. Leur objectif : réintroduire des cultures durables – cacao, vanille, arbres fruitiers – adaptées à l’écosystème local, loin des monocultures intensives de bananes ou de canne à sucre.
Dans un contexte marqué par les séquelles de l’utilisation du chlordécone, pesticide hautement toxique employé jusqu’en 1993, les deux femmes privilégient des zones épargnées pour développer une production de qualité, 100 % locale. Leur démarche s’inscrit dans une double ambition : préserver les ressources naturelles et bâtir de nouvelles filières économiques, notamment dans le secteur du luxe et du tourisme.
Au-delà de la production agricole, Naomi et Natacha transmettent aux jeunes générations l’histoire – parfois douloureuse – de ces cultures, issues de plantations esclavagistes. Pour elles, renouer avec cette mémoire tout en construisant un modèle durable est un acte de résilience et d’émancipation.
Une programmation porteuse d’espoir
À travers ces deux documentaires, France Télévisions souhaite rappeler que le patrimoine naturel ultramarin est à la fois un héritage commun et un défi collectif. Ces récits, empreints d’humanité et d’engagement, résonnent comme des appels à l’action et à la solidarité, pour que l’avenir des Outre-mer rime avec durabilité et transmission.
À voir dimanche 21 septembre sur La1ere.fr, france.tv et sur les antennes des 1ère en Outre-mer.
