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Les chaînes du Réseau La 1ère se mobilisent pour le FIFAC


Rédigé le Lundi 2 Octobre 2023 à 12:02 |



La 5e édition du FIFAC (Festival international du Film documentaire Amazonie-Caraïbes) se tiendra du 10 au 14 octobre 2023 à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. À cette occasion, les chaînes du Réseau La 1ère se mobilisent pour proposer une programmation de six documentaires en compétition lors de l'édition 2022.

Au programme:

Del otro lado
GRAND PRIX FIFAC 2022 / FRANCE TÉLÉVISIONS MEILLEUR DOCUMENTAIRE

Réalisation Iván Guarnizo

Deux frères décident de partir à la recherche des membres des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) qui ont gardé leur mère en captivité pendant deux ans. Avant sa mort, elle a pardonné à ses ravisseurs, ce qui a amené les deux frères à se demander s’ils pouvaient aussi pardonner, s’ils pouvaient trouver et parler aux guérilleros qui la gardaient. À l’aide du journal qu’elle avait été autorisée à écrire lors de sa captivité, ils repèrent des lieux, déchiffrent des noms et entament un voyage à travers jungles et montagnes sur les traces de la douleur de leur mère, mais aussi le chemin du pardon.

Wani
PRIX DU PUBLIC MEILLEUR DOCUMENTAIRE (LONG-MÉTRAGE) - FIFAC 2022

Réalisation Nicolas Pradl et Kerth Agouinti

Wani Doudou est plombier sur le fleuve du Haut-Maroni en Guyane française. Depuis que son père, le chef coutumier de la communauté est décédé, il ressent un vide existentiel. Mais son père lui a transmis un précieux savoir : celui du tambour traditionnel, utilisé pour les levées de deuil. Malgré sa perdition, quand un villageois meurt, Wani, accompagné du tambour que son père lui a légué, s’engage activement dans la cérémonie du Puu Baaka, la levée de deuil. Parcourant le fleuve et la forêt sauvage, il ne cesse d’être habité par l’esprit de son défunt père.

Paroles de nègres
Réalisation Sylvaine Dampierre


À Marie-Galante, petite île posée au large de la Guadeloupe, la canne façonne toujours le destin des hommes et le sucre se fabrique encore avec leur sueur et dans le fracas des machines. Vouant toutes leurs forces et leurs espoirs à la survie de leur vieille usine sucrière à bout de souffle, les travailleurs de Grand-Anse prêtent, le temps d’un film, leur voix aux paroles oubliées de leurs ancêtres esclaves venus témoigner au procès de leur maître en 1842.

Ils redonnent vie et sens à cette mémoire qui fait partie d’eux et forge leur présent. Et bientôt, reconnectée à une identité collective, c’est leur propre voix qui s’élève : contre l’effacement et l’oubli, les vivants d’aujourd’hui rompent le silence des nègres.

Le film dresse une vision épique du travail des hommes de Grand-Anse pour mieux approcher leur humanité, leur identité.

Zo Reken
Réalisation Emmanuel Licha


Zo reken (« os de requin ») est le surnom donné en Haïti au Toyota Land Cruiser, véhicule tout-terrain puissant, très prisé des organisations humanitaires internationales omniprésentes dans le pays depuis le séisme de 2010.

Dix ans plus tard, dans un pays en ébullition et plus bloqué que jamais, un zo reken est détourné de son usage habituel pour devenir un espace mobile de rencontres et de discussions entre Haïtien.ne.s. Plus aucun.e travailleur.se humanitaire étranger.ère ne peut monter à bord. Le chauffeur mène la conversation avec ses passager.ère.s, tou. te.s citoyen.ne.s de Port-au-Prince, pendant qu’il tente de se frayer un chemin entre les barricades et les manifestations.

On parle de l’état du pays, de néocolonialisme et d’aide humanitaire, et la colère monte : contre le président en place qui a perdu la confiance de la population, contre les promesses d’aide non tenues de la communauté internationale, et contre la violence que subissent les plus vulnérables. Zo reken est un road movie et une machine à faire parler.

Au nom de nos ancêtres, esclaves et négociants
Réalisation Aurélie Bambuck


Aurélie Bambuck, fille de deux champions d'athlétisme originaires des Antilles, veut en savoir plus sur ses « branches taboues », celles mentionnant des ancêtres esclaves. En évoquant ses racines, ses parents ne sont jamais remontés jusqu’en Afrique. Ils lui parlaient des Indiens caraïbes, les premiers habitants de leurs îles, mais refaire la traversée de l’Atlantique dans l’autre sens était tabou. En interrogeant son père sur son premier voyage de sportif en Afrique, la jeune femme se rend compte qu’« être considéré comme descendant d’esclaves était une honte ». Lorsqu'il participe aux Jeux de l'amitié en 1963 à Dakar, au Sénégal, son père n’a pas eu conscience d’être sur la terre de ses ancêtres.

Axelle Balguerie partage le tabou et la honte vécue par ses parents alors que ses ancêtres n’étaient pas du côté des exploités, mais des exploitants : négociants, armateurs, négriers. Elle subit aujourd’hui cet héritage dans un monde qui demande des comptes. On lui reproche des crimes passés dont elle n’est pas responsable, on la pense riche héritière d’une fortune née de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Présenté sous forme de dialogue entre deux représentantes d'une même histoire, ce documentaire permet d'apporter un éclairage sur ces vies cachées et/ou oubliées qui participent à l'histoire de la France. Quand le parcours de mémoire se transforme en chemin vers la réconciliation.

Les passagers du pont
Réalisation Mariette Monpierre


Le 6 septembre 2017, Saint-Martin est dévasté par l'ouragan Irma, un cyclone de force 5. L'île est détruite. Quatre ans après, la réalisatrice guadeloupéenne Mariette Monpierre est partie à la rencontre de deux hommes que tout oppose, venant de deux quartiers de la commune de Marigot séparés par un pont. D’un côté, les hôtels quatre étoiles, de l’autre une population modeste et principalement noire. Jérémy, ancien délinquant, et Patrice, propriétaire de l’un des plus beaux hôtels, vont tenter de reconstruire l’île.

Un lien très fort se crée. Une solidarité spontanée et inattendue s’installe entre ces deux inconnus que rien au monde n’aurait amené à se rencontrer si ce n’était Irma. Ils décident de se battre et de travailler ensemble. Malgré leurs différences, ils se font une promesse, celle de s’aider pour s’en sortir.

Quel est le nouveau visage de ce Saint-Martin qui tente de renaître ? Et que veut dire être Saint-Martinois, avant et après Irma ? Autant de questions auxquelles le film cherche des réponses dans le Saint-Martin d’aujourd’hui.

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Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur






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