Le 6 septembre 2017 reste gravé dans la mémoire collective des habitants de Saint-Martin. Ce jour-là, l’ouragan Irma, l’un des plus puissants jamais enregistrés dans les Caraïbes, ravage l’île, laissant derrière lui désolation et traumatisme. C’est dans ce décor apocalyptique que se situe l’intrigue du roman « Irma, mon amour », signé par Patricia Lépine et Errol Nuissier, publié aux Éditions Jets d’Encre.
Une histoire entre survie, amour et suspicion
Au lendemain du passage d’Irma, Amelia, jeune femme coincée sur l’île, se retrouve seule et vulnérable, sans nouvelles de son amant. Dans un climat de peur où les pillages se multiplient et où plus rien ne garantit la sécurité, elle se voit soudain accusée de vol. Prisonnière d’un engrenage qui la dépasse, Amelia doit alors faire face à un dilemme déchirant : prouver son innocence ou céder aux forces qui cherchent à la condamner.
À travers ce polar haletant, les auteurs proposent bien plus qu’une simple intrigue policière. Ils invitent à réfléchir sur les blessures invisibles laissées par les catastrophes naturelles, sur la fragilité des sociétés face au chaos et sur le difficile processus de reconstruction, aussi bien matérielle que psychologique.
Des auteurs ancrés dans la réalité caribéenne
Patricia Lépine, née en 1972 et diplômée de l’IEP de Bordeaux, est cadre supérieure de la fonction publique en Guadeloupe. Très attachée à la culture antillaise, elle s’intéresse particulièrement aux thématiques de la résilience.
À ses côtés, Errol Nuissier, psychologue clinicien né en 1965 en Guadeloupe, enseignant à l’Université des Antilles et expert judiciaire, apporte son regard de professionnel sur les traumatismes humains et collectifs. Le couple d’auteurs conjugue ainsi rigueur psychologique et sensibilité littéraire pour livrer un récit d’une grande intensité.
Un polar caribéen entre réalisme et émotion
En 124 pages, Irma, mon amour dresse un portrait sans concession des ravages d’Irma, tout en plaçant au premier plan une héroïne confrontée à la peur, au doute et à la quête de justice. Le réalisme de la description du désastre, allié à la profondeur des personnages, confère à ce roman une force émotionnelle rare.
Disponible en librairie et sur le site des Éditions Jets d’Encre, l’ouvrage est distribué par Hachette (France), Dilibel (Belgique) et Diffulivre (Suisse). Proposé au prix de 15,80 €, il s’impose déjà comme une lecture incontournable pour qui veut comprendre, à travers la fiction, l’impact humain de cette tragédie naturelle qui a marqué les Antilles.
