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Inauguration de nouveaux logements d’urgence à Saint-Denis : Une réponse concrète aux situations d’urgence sociale


Publié le Jeudi 27 Février 2025 à 10:27



Face à la pénurie de logements d’urgence, la Ville et le CCAS de Saint-Denis ainsi que l’EPFR, inaugurent de nouveaux hébergements d’urgence pour les personnes qui subissent une période de vulnérabilité : un feu, des violences intra-familiales, un cyclone, une expulsion... Ce projet qui va permettre à des familles d’être accueillies convenablement dans ces logements, est né d’une volonté commune d’offrir un toit aux plus fragiles, et marque une avancée significative dans la lutte contre l’exclusion sociale dans la plus grande ville ultra- marine.

La Ville de Saint-Denis et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Saint-Denis et l’Établissement Public Foncier de La Réunion (EPFR), sont fiers d’annoncer l’inauguration de deux nouveaux logements d’urgence sur le territoire dionysien. Dotés de sept chambres équipées, ces deux maisons vont désormais permettre d’accueillir des familles qui font face à une urgence. Cetteinitiative témoigne de l’engagement fort de la municipalité en faveur de l’accompagnement des publics les plus fragiles et de la lutte contre la précarité.

Avec un nombre de places d’hébergement d’urgence insuffisant à La Réunion, l’offre restait bien en deça des besoins réels, aussi à Saint-Denis. Surtout, ces hébergement d’urgence sont gérés globalement. Face à cette situation critique, l’EPFR, qui porte depuis le 2 avril 2024 une politique publique sur toute l’île en faveur de la réalisation de logements d’urgence, a proposé à la Ville de Saint- Denis et son CCAS e réaliser une première opération.

« Cette opération est le fruit d’un partenariat entre l’Établissement Public Foncier de La Réunion (EPFR), la SHLMR, le CCAS et la Ville de Saint-Denis. L’idée, c’est quoi ? L’EPFR a acheté deux maisons dans ce quartier, sur un terrain où, d’ici deux ou trois ans, des immeubles seront construits par la SHLMR. Mais en attendant, au lieu de laisser ces maisons vides, nous avons décidé, sur proposition de l’EPFR, d’en faire un lieu d’hébergement d’urgence. Ces deux maisons, qui offrent sept places avec chambres, salon, salle de bain, etc., seront mises à disposition pour accueillir des personnes en difficulté, notamment en cas de cyclone, d’incendie ou d’autres situations d’urgence.

À Saint-Denis, nous savons que trouver des places en hôtel est parfois compliqué. Avec ce dispositif, nous créons donc une solution alternative, temporaire mais efficace, qui permet d’offrir un toit à ceux qui en ont besoin. Et dans deux ou trois ans, lorsque le programme de la SHLMR verra le jour, le projet évoluera. C’est une nouvelle façon d’envisager l’hébergement d’urgence : au lieu de laisser ces lieux fermés, nous les rendons utiles, au service des habitants et dans une dynamique de solidarité. Le CCAS a investi dans l’ameublement : lits, berceaux, frigo, tables, chaises... Tout a été pensé pour être opérationnel rapidement. Et dans cette dynamique de solidarité, nous avons aussi fait appel à l’ADRIE, une association qui recycle et restaure du mobilier, pour équiper ces maisons. L’essentiel, quand ces moments de détresse surviennent, c’est qu’il y a un lieu d’accueil, il y a une réponse, il y a de la solidarité en action », explique Ericka Bareigts, Maire de Saint-Denis.

Le dispositif proposé par l’EPF Réunion est une première en France : il permet aux communes ainsi qu’à leur CCAS de disposer de logements qu’il acquiert, qu’il réhabilite à ses frais, puis qu’il met gracieusement à disposition pendant la durée du portage.

« Nous sommes en recherche permanente de solution d’hébergement d’urgence et cela représente un budget considérable. Là, grâce à ce partenariat et à la réhabilitation de ces deux logements, nous allons concrètement pouvoir apporter une réponse immédiate aux plus démunis »indique David Belda, Président Délégué du CCAS de Saint- Denis.

Dans les étapes intermédiaires, l’EPFR propose donc désormais une partie de son parc immobilier aux différents CCAS de l’île.
Jacques TECHER, président de l’EPF Réunion complète les propos du vice-président du CCAS: « Jusqu’alors, les biens acquis par l’EPF n’avaient pas de destination pendant le portage, ce qui représentait plusieurs années pendant lesquelles des bâtiments restaient vides, et des terrains nus restaient en friche. Le conseil d’administration de l’Etablissement Public Foncier (EPF Réunion) a décidé de leur donner une vocation transitoire spécifique, et les rendre « utiles au territoire » en attendant leur vocation définitive.

Ainsi, avant de devenir un espace où se développeront une école, des logements sociaux, ou une opération d’aménagement d’ensemble, un terrain pourra accueillir des familles en situation difficile. A Saint-Denis, cette mesure expérimentale prend tout son sens en permettant la création de ces 2 logements d’urgence sur les terrains appartenant à l’EPF Réunion, et c’est une première en France », explique Jacques Techer, Président de l'EPF Réunion

Les deux bâtis mis à disposition, situés à Saint-Clotilde, permettront d’accueillir temporairement des personnes en situation de grande précarité ou victimes de catastrophes naturelles. Ils s’adressent aux dionysiennes et dionysiens victimes d’un sinistre dans leur logement. Là, les deux maisons inaugurée à Saint-Denis sont disponible jusqu’en 2027. Ces logements, après des travaux de réhabilitation à hauteur 30 000 €, seront gérés par le CCAS de Saint-Denis pour une durée de deux ans. L’EPFR a pris en charge les travaux de mise aux normes, tandis que le CCAS a procédé l’ameublement. Il se chargera également de l’entretien des lieux et de l’accompagnement social des résidents.

Les situations pouvant entraîner une urgence de logement sont multiples : expulsion, sinistre (incendie, inondation, catastrophe naturelle), violences intrafamiliales, situations de grande précarité, ou encore insalubrité du logement. Ce dispositif innovant vise ainsi à offrir une réponse rapide et adaptée aux besoins des familles concernées. Il s’adresse à deux types de publics : les bénéficiaires du CCAS (urgence sociale) et les personnes sinistrées, vivant dans des habitats insalubres ou concernés par des arrêtés de péril. La convention tripartite entre la Ville, le CCAS et l’EPF Réunion encadre la gestion de ces logements d’urgence. « Ces moments de grandes vulnérabilités peuvent avoir des conséquences désastreuses, parfois jusqu’à la rue. Nous nous devons d’être là et d’accompagner les plus démunis pour leur permettre de traverser cette période compliquée afin qu’ils puissent rebondir », continue David Belda.



Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur

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