La campagne sucrière 2025 s'annonce sous de vifs enjeux pour les planteurs et partenaires de la filière canne à sucre en Guadeloupe. À l’approche de cette nouvelle récolte, le syndicat Jeunes Agriculteurs Guadeloupe, sous la direction de son président Yannick Kindeur, réaffirme l'importance cruciale d'un démarrage rapide de la campagne, prévu dans les prochaines semaines.
Après une récolte qui s'est clôturée en août 2024, le syndicat lutte depuis deux ans pour une revalorisation équitable du prix de la tonne de canne. Malgré ces démarches, le retard accumulé dans les négociations avec certains acteurs de la filière a entraîné une situation tendue, particulièrement au moment où les travaux liés à Albioma commenceront à partir du 28 juin 2025, imposant ainsi une date limite absolue pour la fin de la récolte.
Le syndicat appelle à un respect scrupuleux du calendrier de récolte, soulignant que chaque jour de retard entraîne une perte estimée à 4 200 tonnes de cannes. Un retard dans la récolte pourrait donc avoir des conséquences dramatiques pour la production de sucre et la pérennité de la filière. La fin de la période de récolte étant fixée au 28 juin 2025, tous les efforts doivent converger vers un démarrage sans délai afin de garantir une production optimale, sans compromettre la récolte par des conditions climatiques ou des imprévus.
Le climat syndical reste tendu. Le syndicat Jeunes Agriculteurs Guadeloupe dénonce l'UPG, qui, selon lui, n’a pas soutenu ses revendications au cours des deux dernières années, et déplore que cette organisation partage aujourd’hui des demandes similaires aux siennes. De plus, l’alliance de la FDSEA et de la Coordination Rurale semble prendre une direction plus conservatrice, en proposant de retarder le démarrage de la récolte. Face à cela, le président Kindeur appelle à la solidarité et au bon sens des planteurs et des acteurs de la filière pour éviter toute nouvelle perturbation dans le calendrier.
En dépit des tensions actuelles, le syndicat Jeunes Agriculteurs Guadeloupe se montre prêt à la collaboration pour anticiper la récolte 2026, en mettant l'accent sur la nécessité de tirer les leçons des erreurs passées pour éviter des pertes similaires. Ce sens de l’anticipation est vu comme une condition essentielle pour garantir la vitalité et la prospérité à long terme de la filière canne en Guadeloupe.
Dans ce contexte, l’appel est lancé : tous les acteurs de la filière, des planteurs aux partenaires, doivent se mobiliser sans attendre afin de respecter le calendrier et de sauver ce qui peut l’être. Le président Yannick Kindeur en conclut : "Nous comptons sur la solidarité de chacun d'entre vous durant cette période critique pour garantir la vitalité et la prospérité de notre filière"
