À Trinidad, l’île la plus méridionale de l’arc des Antilles, vit une curieuse légende. Celle de « Papa Bois », un être élémentaire qui habite les forêts et protège les animaux sauvages des chasseurs, et la jungle des intrus. Il est marié à « Mama Dlo », la déesse Anaconda, qui règne sur les cascades et les rivières. La légende alimente les fantasmes les plus délirants des amoureux de la nature.
Car, fait unique dans la zone Caraïbes, malgré tous ses attraits et ses charmes, l’industrie du tourisme est très peu développée à Trinidad. Pourquoi ? Parce que Trinidad possède du pétrole et du gaz. Une manne économique importante qui a poussé le destin de l’île vers d’autres directions. De même, l’expansion du marché des hydrocarbures a limité l’engouement des Trinidadiens pour l’agriculture intensive. Aussi, à l’ouest de l’île comme à l’est, les côtes sont pratiquement exemptes d’infrastructures touristiques.
Paradoxalement, c’est le pétrole qui garantit la survie de la vie sauvage. Un trésor naturel jalousement protégé par les Trinidadiens qui, conscients de leur patrimoine, tentent de développer l’éco-tourisme et l’agriculture responsable.