À l'occasion de la 7e édition de l'opération « Cœur Outre-mer », France 3 diffusera ce lundi, un documentaire qui dressera le portrait d'une jeunesse kanak entre lutte et désir d'avenir.
Le 13 mai 2024, Nouméa s’embrase. Une vague de colère secoue la capitale calédonienne, déclenchée par un projet de dégel du corps électoral jugé dangereux pour l’avenir politique de la Kanaky. À Magenta Tours, l’un des plus vastes ensembles de logements sociaux de la ville, les tensions explosent.
"Entre les tours, Nouméa 2024", documentaire réalisé par Aurélie Macedo et Diane Aragou, nous plonge au cœur de cette révolte. Pendant 52 minutes, les caméras captent les silences, les cris, les espoirs, et les blessures d’un quartier pris dans la tourmente.
Construites dans les années 1970, les tours de Magenta furent un temps le symbole d’une urbanisation optimiste. Aujourd’hui, elles concentrent les inégalités, les frustrations et les rêves brisés d’une jeunesse majoritairement kanak. Le film s’ouvre sur ces barres d’immeubles désormais familières, théâtre de la colère. Ici, les jeunes bloquent les routes, défient l’autorité et clament leur attachement à une terre qu’ils sentent menacée. La caméra suit les pas de Marvin, Dédé, Viviane et Hortense, figures locales et témoins du tumulte.
Mais Entre les tours ne se contente pas de montrer l’affrontement. Il explore aussi les tensions intergénérationnelles qui traversent la société calédonienne. Tandis que les plus jeunes choisissent l’action, parfois violente, les anciens appellent au calme et à la cohésion. Une fracture intime, captée dans l’ombre des tours, là où les familles se débattent entre peur, loyauté et fatigue.
Durant les jours les plus critiques, la ville se retrouve paralysée. Routes coupées, pénurie de vivres, peur omniprésente. Le quartier vit en autarcie. La police encercle, les familles s’enferment, et les solidarités se réorganisent dans l’urgence. Les mères jouent un rôle crucial : elles refusent les violences tout en partageant le refus du dégel électoral. Elles incarnent la nuance dans une crise trop vite simplifiée.
Après les flammes, vient l’apaisement. Peu à peu, les habitants reprennent possession de leurs immeubles. Les grands-mères, les parents, souvent invisibles, deviennent les acteurs du nettoyage, de la reconstruction symbolique. C’est par ce geste humble que commence une nouvelle étape : celle du dialogue, de la mémoire, et peut-être d’un autre futur.
Avec ce film tourné en immersion totale, Aurélie Macedo et Diane Aragou livrent un document rare, d’une intensité émotionnelle forte, sans voix off ni filtre. Entre les tours est un cri, mais aussi une prière : celle d’une jeunesse en quête de reconnaissance, et d’un peuple qui refuse l’effacement.
Le 13 mai 2024, Nouméa s’embrase. Une vague de colère secoue la capitale calédonienne, déclenchée par un projet de dégel du corps électoral jugé dangereux pour l’avenir politique de la Kanaky. À Magenta Tours, l’un des plus vastes ensembles de logements sociaux de la ville, les tensions explosent.
"Entre les tours, Nouméa 2024", documentaire réalisé par Aurélie Macedo et Diane Aragou, nous plonge au cœur de cette révolte. Pendant 52 minutes, les caméras captent les silences, les cris, les espoirs, et les blessures d’un quartier pris dans la tourmente.
Construites dans les années 1970, les tours de Magenta furent un temps le symbole d’une urbanisation optimiste. Aujourd’hui, elles concentrent les inégalités, les frustrations et les rêves brisés d’une jeunesse majoritairement kanak. Le film s’ouvre sur ces barres d’immeubles désormais familières, théâtre de la colère. Ici, les jeunes bloquent les routes, défient l’autorité et clament leur attachement à une terre qu’ils sentent menacée. La caméra suit les pas de Marvin, Dédé, Viviane et Hortense, figures locales et témoins du tumulte.
Mais Entre les tours ne se contente pas de montrer l’affrontement. Il explore aussi les tensions intergénérationnelles qui traversent la société calédonienne. Tandis que les plus jeunes choisissent l’action, parfois violente, les anciens appellent au calme et à la cohésion. Une fracture intime, captée dans l’ombre des tours, là où les familles se débattent entre peur, loyauté et fatigue.
Durant les jours les plus critiques, la ville se retrouve paralysée. Routes coupées, pénurie de vivres, peur omniprésente. Le quartier vit en autarcie. La police encercle, les familles s’enferment, et les solidarités se réorganisent dans l’urgence. Les mères jouent un rôle crucial : elles refusent les violences tout en partageant le refus du dégel électoral. Elles incarnent la nuance dans une crise trop vite simplifiée.
Après les flammes, vient l’apaisement. Peu à peu, les habitants reprennent possession de leurs immeubles. Les grands-mères, les parents, souvent invisibles, deviennent les acteurs du nettoyage, de la reconstruction symbolique. C’est par ce geste humble que commence une nouvelle étape : celle du dialogue, de la mémoire, et peut-être d’un autre futur.
Avec ce film tourné en immersion totale, Aurélie Macedo et Diane Aragou livrent un document rare, d’une intensité émotionnelle forte, sans voix off ni filtre. Entre les tours est un cri, mais aussi une prière : celle d’une jeunesse en quête de reconnaissance, et d’un peuple qui refuse l’effacement.
