Le passage du cyclone Chido en décembre 2024 a laissé des traces profondes sur l'archipel de Mayotte, causant d'importants dommages aux infrastructures, notamment celles des réseaux fixes et mobiles. Pour assurer un rétablissement rapide des services de télécommunications et d’accès à internet, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a organisé une consultation publique afin de recueillir les besoins des opérateurs pour des attributions temporaires de fréquences.
Ce 6 février 2025, l’Arcep a officiellement délivré des autorisations temporaires d’utilisation de fréquences aux opérateurs Orange, SRR et Telco OI. Ces attributions concernent les bandes 900 MHz, 1800 MHz, 2,1 GHz et 2,6 GHz. Elles permettront d'assurer un accès stable aux services mobiles durant la phase de rétablissement des infrastructures fixes et d'éviter toute saturation des réseaux.
Détails des attributions de fréquences
- Les fréquences dans les bandes 900 MHz, 1800 MHz et 2,1 GHz sont utilisables jusqu'au 30 avril 2025.
- La bande 2,6 GHz bénéficie d'une autorisation prolongée jusqu'au 20 février 2028.
Ces mesures visent à assurer une continuité des services de télécommunications pour les habitants et les entreprises de l'archipel, en attendant la mise en place des nouvelles attributions de fréquences prévues par l’arrêté du 15 juillet 2024, qui entreront en vigueur à partir du 1er mai 2025.
Dans le contexte post-cyclonique, ces fréquences joueront un rôle essentiel pour répondre aux besoins accrus en connectivité mobile. Elles pourront également être employées pour fournir un accès fixe à internet en attendant le déploiement des infrastructures filaires à très haut débit.
L’Arcep continue par ailleurs d'examiner les besoins exprimés par les différents acteurs et envisage d'autres attributions dans les bandes de fréquences où des ressources spectrales restent disponibles à Mayotte. Cette initiative s'inscrit dans une démarche globale de modernisation et de renforcement des infrastructures numériques de l'archipel.