
La furie du cyclone Chido s’est abattue sur Mayotte, laissant dans son sillage un spectacle de désolation et de détresse. Hommes, maisons, entreprises, champs et infrastructures : rien n’a été épargné.
Face à cette catastrophe sans précédent, l’ensemble des membres de la Délégation sénatoriale aux outre-mer a réagi avec une solidarité à toute épreuve, en contact constant avec leurs collègues mahorais depuis vendredi. L’épreuve est immense, mais les messages de solidarité et les initiatives pour mobiliser l’aide d’urgence affluent.
Le cyclone Chido ne fait pas que dévaster : il met en lumière des failles profondes. Les investissements massifs accordés à Mayotte ces dernières années ont été largement dépassés par une démographie galopante, non maîtrisée. Les infrastructures déjà fragiles ont cédé sous la puissance du cyclone, amplifiant le bilan dramatique.
Dans l’immédiat, l’heure est à l’urgence : porter secours, reloger, réparer les liaisons vitales. Mais une fois cette première étape franchie, viendra le temps de la reconstruction. L’État s’est engagé à accompagner Mayotte dans cette phase cruciale, tout comme le Sénat et plus particulièrement la Délégation sénatoriale aux outre-mer, qui a affirmé sa volonté de jouer un rôle actif.
Par son ampleur inédite, Chido rappelle que les territoires ultramarins sont les avant-postes des bouleversements climatiques. Les cyclones se font plus violents, les saisons plus imprévisibles. Dans le bassin Indien comme ailleurs, la vigilance reste de mise, la saison cyclonique étant loin d’être achevée.
L’expérience de la Délégation sénatoriale, acquise notamment lors de l’étude sur les « Risques naturels majeurs » à la suite d’Irma en 2017, sera précieuse. Ces travaux ont permis de développer une approche globale : prévention, gestion de l’urgence, résilience. À travers ces préconisations, la France ultramarine peut espérer mieux anticiper et mieux reconstruire.
Dès la formation de la Délégation, des entretiens seront menés avec le Gouvernement afin de transformer ces enseignements en mesures concrètes. Le message est clair : Mayotte doit être épaulée pour rebâtir, mais aussi pour renforcer ses capacités à faire face aux futures crises climatiques.
Alors que Mayotte se relève difficilement des décombres, le message d’espoir et de mobilisation résonne. Dans cette épreuve, la solidarité nationale s’affirme, rappelant que les outre-mer sont une richesse partagée, mais aussi une responsabilité commune.