Après plus de trois décennies de service, les réseaux mobiles 2G et 3G vivent leurs dernières années. Les opérateurs français – Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR – ont annoncé leur extinction progressive entre 2026 et 2029, pour laisser place aux technologies de nouvelle génération (4G et 5G).
L’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques, a dévoilé ce vendredi la création d’un observatoire trimestriel des cartes SIM encore actives sur ces anciens réseaux. Objectif : suivre de près la transition et mesurer son impact sur les particuliers comme sur les équipements professionnels encore dépendants de ces infrastructures.
5,9 millions de cartes SIM encore actives au 2ᵉ trimestre 2025
Selon l’Arcep, la France comptait fin juin 2025 5,9 millions de cartes SIM dans des terminaux compatibles uniquement 2G ou 2G/3G. Un chiffre en forte baisse – environ un tiers de moins en un an – qui témoigne de la migration progressive vers des appareils plus récents.
Dans le détail :
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2,7 millions de cartes SIM sont utilisées dans des téléphones ou tablettes pour des services voix, SMS et internet mobile.
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3,2 millions de cartes SIM concernent le domaine du Machine to Machine (télésurveillance, téléalarmes d’ascenseurs, systèmes de téléassistance…), un segment en recul de 18 % depuis fin 2024.
Accompagner les usagers dans la transition
L’Arcep insiste sur l’importance de l’information et de l’accompagnement des clients. Certains équipements vitaux, notamment pour la sécurité et la santé, dépendent encore de la 2G et de la 3G. Les opérateurs sont donc appelés à sensibiliser leurs abonnés et à proposer des solutions alternatives pour anticiper l’arrêt définitif de ces technologies.
Des contenus pédagogiques sont déjà disponibles sur le site de l’Arcep, à destination des particuliers, des entreprises, des collectivités et des syndics.
Une page qui se tourne pour la téléphonie mobile
Déployées dans les années 1990 et 2000, la 2G et la 3G ont marqué l’histoire des télécommunications, en permettant l’explosion du mobile et l’avènement d’Internet nomade. Leur fermeture vise aujourd’hui à renforcer la sécurité des réseaux, améliorer la qualité de service et réduire la consommation énergétique des infrastructures.
Le compte à rebours est désormais enclenché : d’ici 2029, ces réseaux auront totalement disparu du paysage français, tournant définitivement la page de deux générations qui ont façonné nos usages numériques.














