C’est la quatrième édition de la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril, confiée par le Président de la République à Stéphane Bern, et soutenue par la Fondation du patrimoine, le ministère de la culture et FDJ. 18 sites emblématiques des régions de métropole et d’outre-mer ont été sélectionnés, qui bénéficieront du soutien financier de l’édition 2021 du Loto du Patrimoine de FDJ.
La convention de partenariat, qui permet au ministère de la culture d’affecter à la Fondation du patrimoine un prélèvement sur les sommes misées en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer sur les jeux de loterie dédiés au patrimoine - conçus et lancés par FDJ - a été renouvelée pour une nouvelle durée de 4 ans.
Les 18 sites emblématiques pourront bénéficier également de collectes de dons et de mécénats sous réserve de leur éligibilité et, pour ceux protégés au titre des monuments historiques, de subventions du ministère de la culture. La Mission Patrimoine a révélé l’intérêt du grand public pour la richesse et le potentiel d’attractivité du patrimoine local. 670 nouveaux projets ont été signalés cette année sur la plateforme www. missionbern.fr, ce qui porte le nombre de sites identifiés, depuis la première édition en 2018, à 4 000.
Depuis cette date, la Mission Patrimoine a aidé 527 sites pour leurs travaux de restauration. Aujourd’hui plus de 260 sites sont d’ores et déjà sauvés (182 chantiers en cours et 78 terminés).
Si de nombreux chantiers ont été impactés en 2020 par une interruption temporaire due à la crise sanitaire et/ou par des ralentissements relatifs au report des élections municipales, ils ont rapidement été relancés ou reprogrammés. 2021 devrait voir beaucoup d’autres projets se concrétiser.
Les 18 sites emblématiques
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Ferme de Villarivon aux Chapelles – Savoie
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
Maison de Louis Pasteur à Arbois – Jura
BRETAGNE
Poste directeur de tir de la Cité d’Alet à Saint-Malo – Ille-et-Vilaine
CENTRE-VAL DE LOIRE
Musée Marcel Proust - Maison de Tante Léonie à Illiers-Combray – Eure-et-Loir
CORSE
Couvent de Marcassu à Cateri – Haute-Corse
GRAND EST
Maison de maître de forge à Rupt – Haute-Marne
HAUTS-DE-FRANCE
Église Saint-Jean-Baptiste de Steenwerck – Nord
ILE-DE-FRANCE
Ecuries de Richelieu à Gennevilliers – Hauts-de-Seine
NORMANDIE
Vieux-Château du Neubourg – Eure
NOUVELLE-AQUITAINE
Poterie à Gradignan – Gironde
OCCITANIE
Église abbatiale Sainte-Marie de Souillac – Lot
PAYS DE LA LOIRE
Château du Haut-Buisson à Cherré-Au – Sarthe
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
Chapelles de l’Annonciation et de l’Assomption de La Brigue – Alpes-Maritimes
GUADELOUPE
Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Pointe-à-Pitre
GUADELOUPE
Moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon à Marie-Galante
MARTINIQUE
Villa Didier à Fort-de-France
GUYANE
Musée Alexandre Franconie à Cayenne
LA RÉUNION
Ancien pénitencier pour enfants de l’Ilet à Guillaume
Les dotations accordées à ces 18 sites emblématiques grâce au Loto du Patrimoine seront annoncées lors des prochaines Journées européennes du patrimoine.
La centaine de nouveaux sites « de maillage » (un site par département et collectivité d’outre-mer) sera annoncée au début du mois de septembre. Ces sites seront dotés également par le Loto du Patrimoine, au mois de décembre
FDJ renouvelle son engagement cette année aux côtés de la Mission Patrimoine et de la Fondation du patrimoine. Rendez-vous en septembre prochain pour découvrir la 4ème édition des jeux de tirage et de grattage Mission Patrimoine
La convention de partenariat, qui permet au ministère de la culture d’affecter à la Fondation du patrimoine un prélèvement sur les sommes misées en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer sur les jeux de loterie dédiés au patrimoine - conçus et lancés par FDJ - a été renouvelée pour une nouvelle durée de 4 ans.
Les 18 sites emblématiques pourront bénéficier également de collectes de dons et de mécénats sous réserve de leur éligibilité et, pour ceux protégés au titre des monuments historiques, de subventions du ministère de la culture. La Mission Patrimoine a révélé l’intérêt du grand public pour la richesse et le potentiel d’attractivité du patrimoine local. 670 nouveaux projets ont été signalés cette année sur la plateforme www. missionbern.fr, ce qui porte le nombre de sites identifiés, depuis la première édition en 2018, à 4 000.
Depuis cette date, la Mission Patrimoine a aidé 527 sites pour leurs travaux de restauration. Aujourd’hui plus de 260 sites sont d’ores et déjà sauvés (182 chantiers en cours et 78 terminés).
Si de nombreux chantiers ont été impactés en 2020 par une interruption temporaire due à la crise sanitaire et/ou par des ralentissements relatifs au report des élections municipales, ils ont rapidement été relancés ou reprogrammés. 2021 devrait voir beaucoup d’autres projets se concrétiser.
Les 18 sites emblématiques
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Ferme de Villarivon aux Chapelles – Savoie
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
Maison de Louis Pasteur à Arbois – Jura
BRETAGNE
Poste directeur de tir de la Cité d’Alet à Saint-Malo – Ille-et-Vilaine
CENTRE-VAL DE LOIRE
Musée Marcel Proust - Maison de Tante Léonie à Illiers-Combray – Eure-et-Loir
CORSE
Couvent de Marcassu à Cateri – Haute-Corse
GRAND EST
Maison de maître de forge à Rupt – Haute-Marne
HAUTS-DE-FRANCE
Église Saint-Jean-Baptiste de Steenwerck – Nord
ILE-DE-FRANCE
Ecuries de Richelieu à Gennevilliers – Hauts-de-Seine
NORMANDIE
Vieux-Château du Neubourg – Eure
NOUVELLE-AQUITAINE
Poterie à Gradignan – Gironde
OCCITANIE
Église abbatiale Sainte-Marie de Souillac – Lot
PAYS DE LA LOIRE
Château du Haut-Buisson à Cherré-Au – Sarthe
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
Chapelles de l’Annonciation et de l’Assomption de La Brigue – Alpes-Maritimes
GUADELOUPE
Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Pointe-à-Pitre
GUADELOUPE
Moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon à Marie-Galante
MARTINIQUE
Villa Didier à Fort-de-France
GUYANE
Musée Alexandre Franconie à Cayenne
LA RÉUNION
Ancien pénitencier pour enfants de l’Ilet à Guillaume
Les dotations accordées à ces 18 sites emblématiques grâce au Loto du Patrimoine seront annoncées lors des prochaines Journées européennes du patrimoine.
La centaine de nouveaux sites « de maillage » (un site par département et collectivité d’outre-mer) sera annoncée au début du mois de septembre. Ces sites seront dotés également par le Loto du Patrimoine, au mois de décembre
FDJ renouvelle son engagement cette année aux côtés de la Mission Patrimoine et de la Fondation du patrimoine. Rendez-vous en septembre prochain pour découvrir la 4ème édition des jeux de tirage et de grattage Mission Patrimoine
Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)
La cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul est le plus grand édifice religieux de la ville. Construite en 1807, elle fut victime du tremblement de terre de 1843 et reconstruite en 1867. Petit à petit, son ancienne structure en bois a été remplacée par une ossature métallique plus résistante, réalisée dans les ateliers Eiffel. C’est grâce à cela que l’édifice a pu résister aux nombreux cyclones et tremblements de terre qui ont ravagé la ville à plusieurs reprises. Sa façade néo-classique, dessinée par l’architecte Petit, arbore ses deux saints patrons, saint Pierre et saint Paul, entourés par les quatre évangélistes.
A l’intérieur, la hauteur de la nef est surprenante et les colonnes aux chapiteaux néo-gothiques sont majestueuses. Son maître autel en marbre de Carrare a été réalisé au XIXe siècle par les ateliers de maître Vincent Bonomi. Il est lui aussi classé au titre des monuments historiques.
A l’intérieur, la hauteur de la nef est surprenante et les colonnes aux chapiteaux néo-gothiques sont majestueuses. Son maître autel en marbre de Carrare a été réalisé au XIXe siècle par les ateliers de maître Vincent Bonomi. Il est lui aussi classé au titre des monuments historiques.
Moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon à Marie-Galante (Guadeloupe)
Construite sur l’emplacement de l’habitation sucrière Trianon (1669), la sucrerie Roussel-Trianon est fondée à la fin du XVIIIe siècle sous l’impulsion de son dernier propriétaire, Paul Botreau Roussel. Prospère à cette période révolutionnaire, le site voit son moulin à bêtes remplacé par un moulin à vent dès 1800 pour le broyage de la canne à sucre. Paul Roussel amorce la modernisation du domaine avec la construction d’une usine à vapeur dès 1845.
Probablement à son achèvement vers 1860, son complexe sucrier sera même le premier aux Antilles à être équipé d’appareils à triple effet Derosne et Cail pour les opérations de cuite. Pourtant florissante, il ne résistera pas au déclin de l’industrie sucrière et sera fermé en 1874 au profit de l’usine de Grande-Anse (la seule encore en activité à Marie-Galante), laissant en lieu et place d’imposantes ruines riches de leur histoire.
Probablement à son achèvement vers 1860, son complexe sucrier sera même le premier aux Antilles à être équipé d’appareils à triple effet Derosne et Cail pour les opérations de cuite. Pourtant florissante, il ne résistera pas au déclin de l’industrie sucrière et sera fermé en 1874 au profit de l’usine de Grande-Anse (la seule encore en activité à Marie-Galante), laissant en lieu et place d’imposantes ruines riches de leur histoire.
Villa Didier à Fort-de-France (Martinique)
Cette villa est une des réalisations emblématiques de l’architecture moderniste en Martinique (1927-1968), période d’invention d’un usage noble et poétique du béton armé, qui a marqué une rupture dans le paysage architectural existant. Dans les années 1930, la production moderniste est stimulée par la commande publique (Lycée Schoelcher, Hôpital Clarac, Observatoire volcanologique du Morne des Cadets, etc.) et voit la construction de nombreux immeubles privés.
Construite en 1935 par Louis Caillat, l’un des principaux architectes de ce courant sur l’île, pour l’industriel Marcel Didier, la villa Didier en est l’un des bâtiments les plus intéressants. Caillat réalise pour cette grande maison familiale une composition symétrique autour d’une entrée, mise en scène par un escalier monumental et un porche à auvent audacieux, surmontée d’une rotonde à l’étage.
Les fenêtres en plein-cintre de la façade sur rue sont ornées de clés en forme de consoles Art-déco tandis que la ferronnerie de la porte est décorée de motifs géométriques reprenant les lignes droites et courbes adoptées pour l’ensemble de l’édifice.
Construite en 1935 par Louis Caillat, l’un des principaux architectes de ce courant sur l’île, pour l’industriel Marcel Didier, la villa Didier en est l’un des bâtiments les plus intéressants. Caillat réalise pour cette grande maison familiale une composition symétrique autour d’une entrée, mise en scène par un escalier monumental et un porche à auvent audacieux, surmontée d’une rotonde à l’étage.
Les fenêtres en plein-cintre de la façade sur rue sont ornées de clés en forme de consoles Art-déco tandis que la ferronnerie de la porte est décorée de motifs géométriques reprenant les lignes droites et courbes adoptées pour l’ensemble de l’édifice.
Musée Alexandre-Franconie à Cayenne (Guyane)
L’immeuble fut bâti entre 1824 et 1842 par la famille Franconie. En 1888, à la suite de la destruction du musée local de la Colonie lors de l’incendie de Cayenne, le gouverneur E. Mewart fit don du rez-dechaussée de l’immeuble qui avait été acheté par l’administration coloniale à Paul-Gustave Franconie, le fils d’Alexandre Franconie.
Le 15 octobre 1901 fut inauguré le nouveau musée. Il reconstitue un microcosme, un concentré de Guyane : des collections d’histoire naturelle au bagne, en passant par les monstres, l’artisanat amérindien, un tronc de palmier bifide, un pied bot boni créole, des maquettes, minéraux, tableaux historiques, etc.
En 1885 fut inaugurée la bibliothèque qui prit le nom d’Alexandre Franconie en hommage à ce célèbre habitant. L’étage restait toutefois attribué à des services d’Etat : les bureaux du secrétaire général, puis de la D.A.S.S., puis des services culturels du département. En 1946, le musée local devint le musée départemental.
Le 15 octobre 1901 fut inauguré le nouveau musée. Il reconstitue un microcosme, un concentré de Guyane : des collections d’histoire naturelle au bagne, en passant par les monstres, l’artisanat amérindien, un tronc de palmier bifide, un pied bot boni créole, des maquettes, minéraux, tableaux historiques, etc.
En 1885 fut inaugurée la bibliothèque qui prit le nom d’Alexandre Franconie en hommage à ce célèbre habitant. L’étage restait toutefois attribué à des services d’Etat : les bureaux du secrétaire général, puis de la D.A.S.S., puis des services culturels du département. En 1946, le musée local devint le musée départemental.
Le pénitencier pour enfants est un site exceptionnel, particulièrement émouvant, sur un îlet de 5 ha entre deux profondes ravines, envahi par la végétation tropicale et accessible uniquement à pied. Il conserve les vestiges d’une colonie pénitentiaire agricole, administrée par la Congrégation du Saint-Esprit de 1864 à 1879, qui a accueilli jusqu’à 180 enfants.
Les évasions étaient rendues difficiles par sa localisation, perdu sur les hauteurs de Saint-Denis, à plus de 2h30 de marche du village de Saint-Bernard. Les nombreux murs en pierre sèche, bassins, élévations de la forge et de la chapelle, mais aussi le petit cimetière, sans noms, et l’impressionnant sentier qui mène au site, témoignent avec force du labeur difficile de ces jeunes détenus.
Mineurs vagabonds et petits voleurs y étaient envoyés afin d’y être « redressés » par des prêtres. Une « rédemption » par la prière et le travail de la terre était recherchée : plantations de vanille, quinquina, café, agrumes, fruits et légumes permettaient de vivre en autosuffisance. Le site a également été vraisemblablement un lieu de marronnage, cache pour esclaves évadés.
Les évasions étaient rendues difficiles par sa localisation, perdu sur les hauteurs de Saint-Denis, à plus de 2h30 de marche du village de Saint-Bernard. Les nombreux murs en pierre sèche, bassins, élévations de la forge et de la chapelle, mais aussi le petit cimetière, sans noms, et l’impressionnant sentier qui mène au site, témoignent avec force du labeur difficile de ces jeunes détenus.
Mineurs vagabonds et petits voleurs y étaient envoyés afin d’y être « redressés » par des prêtres. Une « rédemption » par la prière et le travail de la terre était recherchée : plantations de vanille, quinquina, café, agrumes, fruits et légumes permettaient de vivre en autosuffisance. Le site a également été vraisemblablement un lieu de marronnage, cache pour esclaves évadés.