Megazap
- Publicité -



Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Mission Bern: Annonce des 18 sites emblématiques de 2019


Rédigé le Dimanche 10 Mars 2019 à 09:54 |



Mission Bern: Annonce des 18 sites emblématiques de 2019
Pour cette deuxième édition de la mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril confiée par le Président de la République à Stéphane Bern, 18 sites emblématiques des régions de métropole et d’outre-mer sont d’ores et déjà sélectionnés.

Ils bénéficieront d’un soutien financier, grâce aux jeux Mission Patrimoine de la FDJ : le tirage d’un Super Loto le 14 juillet 2019 et 2 offres de tickets à gratter mis en vente en septembre 2019.

Les 18 sites emblématiques 2019 sont les suivants:
 
  • AUVERGNE-RHÔNE-ALPES • Viaduc des Fades – Puy de Dôme
  • BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ • Château de Maulnes – Yonne
  • BRETAGNE • Glacière d’Etel – Morbihan
  • CENTRE - VAL-DE-LOIRE • Moulins de la Fontaine – Loir et Cher
  • CORSE • Bibliothèque Fesch à Ajaccio – Corse-du-Sud
  • GRAND EST • Moulin de Bar-sur-Seine – Aube
  • HAUTS-DE-FRANCE • Beffroi de Béthune – Pas-de-Calais
  • ILE-DE-FRANCE • Château de By, maison de Rosa Bonheur – Seine-et-Marne
  • NORMANDIE • Abbaye Sainte-Marie de Longues-sur-mer – Calvados
  • NOUVELLE AQUITAINE • Amphithéâtre gallo-romain de Saintes – Charente-Maritime
  • OCCITANIE • Fort de Brescou à Agde – Hérault
  • PAYS DE LA LOIRE • Ruines du château de l’Étenduère – Vendée
  • PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR • Abbaye Notre-Dame de Sénanque – Vaucluse
  • GUADELOUPE • Eglise de Morne-à-l’Eau 
  • GUYANE • Relais Barcarel à Saint-Laurent
  • MARTINIQUE • Façades des maisons de la ville de Saint-Pierre
  • LA RÉUNION • Temples tamouls des Casernes à St-Pierre et du Gol à St-Louis
  • SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON  • Phare de l’île aux Marins
 
Depuis 2018, 3500 sites en péril ont été identifiés grâce au recensement effectué par le ministère de la Culture et par les bénévoles de la Fondation du patrimoine, et grâce aux signalements du grand public et des acteurs du patrimoine.

Au cours du printemps, l’ensemble des candidatures reçues par la Mission Bern seront examinées par les services du ministère de la Culture et de la Fondation du patrimoine, afin de sélectionner sous l’égide de Stéphane Bern 100 nouveaux sites : un site par département et collectivité d’outre-mer. Ces projets bénéficieront également des jeux Mission Patrimoine en 2019.

© Morne-A-L'eau
© Morne-A-L'eau
GUADELOUPE
Eglise de Morne-A-L'eau


Commune : Morne-à-L’Eau
Propriétaire : commune
Population : 17 407 hab.
Protection MH : inscrit

L’église paroissiale Saint-André est un ouvrage identitaire et emblématique de l’architecte Ali Tur (1889-1977). Il l’a construite en 1930 après la destruction de la précédente église par un cyclone (septembre 1928).

Ali Tur, l’un des architectes du ministère des colonies, dirigea les travaux de reconstruction des édifices gouvernementaux ainsi que de nombreux édifices communaux. C’est ainsi qu’entre 1930 et 1936, Ali Tur et son agence réalisèrent cent vingt édifices dont cinq églises.

Il opta pour une mise en œuvre en béton, matériau peu employé jusque-là et qui en se généralisant marqua le déclin des constructions en bois. L’église domine le parvis sur lequel ouvre le presbytère, lui aussi dessiné par Ali Tur.

Elle adopte un plan basilical dont l’imposant vaisseau central atteint 13 m de haut et est éclairé par de grandes baies verticales, favorisant la bonne ventilation de l’édifice et créant des jeux de lumières. Les baies étaient autrefois fermées par des lames verticales qui créaient des contrastes de lumière. L’emploi de claustras moulés en béton pour fermer les murs de la tribune et le plafond de la nef répond au même parti et permet des effets de clair-obscur.

NATURE DES TRAVAUX

Démontage et remontage du clocher en béton, qui est en mauvais état et ne répond plus aux normes sismiques.
VOCATION DU SITE Ce projet permettra de rendre la nef à nouveau accessible.

 

© Saint-Laurent-du-Maroni
© Saint-Laurent-du-Maroni
GUYANE
Relais Barcarel


Commune : Saint-Laurent-du-Maroni
Propriétaire : Particulier
Population : 43 600 hab.
Protection MH : aucune (en cours d’instruction)

Le Relais Barcarel est une maison typique de la ville pénitentiaire que fut Saint-Laurent-duMaroni, au cœur du quartier historique. Bâtie par un ancien bagnard dans les années 1880, elle prospéra d’abord en étant utilisée comme magasin de cartes postales puis de matériel pour orpailleurs. Elle a la particularité d’être la seule maison à ossature bois avec un remplissage en briques apparentes de la ville.

NATURE DES TRAVAUX

Fermée depuis vingt ans, la maison n’est plus habitable en l’état : l’escalier n’est plus praticable, les planchers de l’étage menacent de s’effondrer, des pans de mur de briques s’affaissent et de nombreuses briques sont attaquées par un champignon.

Les ouvertures et les auvents sont très dégradés et certaines portes ont du être condamnées, de même que la fenêtre vitrine en façade. Les épis de faîtage en zinc sont en train de se disloquer et pourraient à terme disparaître. Les travaux à entreprendre concernent la restauration générale de l’édifice et les aménagements permettant d’accueillir des hôtes.

- Tranche 1 : restauration de la structure et de la couverture (charpente, plancher, faux-plafond, isolant) ;
- Tranche 2 : reprise du rez-de-chaussée (maçonnerie, plomberie, carrelage, électricité) ;
- Tranche 3 : peinture ;
- Tranche 4 : reprise de l’étage (maçonnerie, plomberie, carrelage, électricité, menuiserie, climatisation).

VOCATION DU SITE

La maison accueillera des logements meublés, dont deux seront spécialement aménagés pour des personnes en situation de handicap. La propriétaire espère qu’une visibilité soit apportée à sa démarche, afin de déclencher d’autres initiatives similaires dans la ville.

Le projet s’inscrit dans le cadre de la revitalisation du centre-bourg de Saint-Laurent-du-Maroni et est fléché dans l’opération « Action cœur de ville ». Il est par ailleurs soutenu par l’Office de tourisme de la ville, qui compte intégrer le bâtiment dans son circuit et organiser des visites scolaires.

© Saint-Pierre
© Saint-Pierre
MARTINIQUE
Façades des maisons des Rues principales Victor Hugo et Bouillé


Commune : Saint-Pierre
Propriétaires : Particuliers
Population : 4 285 hab.
Protection MH : inscrit

Héritées de l’aménagement urbain d’avant 1902, les rues Victor Hugo et Bouillé constituent les principales voies d’accès et de sortie de la ville de Saint-Pierre. La rue Victor Hugo, ancienne «Grand Rue» a longtemps été le chemin principal reliant les trois quartiers historiques de la ville que sont : le quartier du Fort, le quartier du Centre et le quartier du Mouillage. Les deux rues concentrent l’essentiel de l’activité économique de la ville : magasins, restaurants et cabinets médicaux et se caractérisent par une architecture ancienne, à l’image des maisons d’avant 1902 qui cohabitent avec une architecture plus moderne pour laquelle on retrouve l’usage du béton (label XXe siècle).

NATURE DES TRAVAUX

Principale-s vitrines de la ville de Saint-Pierre, les maisons se trouvant dans les rues Victor Hugo et Bouillé sont aujourd’hui dégradées, faute d’une opération de restauration visant à préserver cette architecture remarquable, témoin de l’histoire d’une ville prospère. Souvent à l’état d’abandon depuis de nombreuses années, la plus part de ces maisons devraient pouvoir bénéficier d’une opération de valorisation au service de l’attractivité de la ville.

Réhabilitation des maisons, notamment au niveau des façades, mais également au niveau des aménagements intérieurs.

VOCATION DU SITE

Les études réalisées en vue de la mise en place d’une Opération programmée de l’amélioration de l’habitat (OPAH) a permis de mettre en évidence la nécessité de restaurer et de valoriser ces maisons, situées dans la zone concernée. Cette OPAH répond plus généralement à une politique d’amélioration et de redynamisation du centre-bourg, projet majeur devant favoriser le développement économique de la ville. 

© La Réunion
© La Réunion
LA RÉUNION
Temples Tamouls des Casernes et du Gol


Communes : Saint-Pierre et Saint-Louis
Propriétaires : association
Population : 84 063 hab.
Protection MH : inscrit

Temple des Casernes : Il s’agit d’un petit temple « tamoul » urbain probablement issu du réemploi d’un ancien bâtiment de l’usine des Casernes et affecté au culte depuis 1850 (une cloche retrouvée sur place porte l’inscription « 1883 »). Construit en maçonnerie avec chaînage d’angle en pierre de taille, il est doté d’un couvert en tôle ondulée.

Les pignons sont découverts, amortis de kalasams. Une abside carrée fait saillie à l’extérieur du bâtiment. Un décor d’oiseaux est en relief sur le pignon. L’édifice est précédé d’un portique reposant sur un mur bahut. Le mât de Nargoulan est en métal polychrome et il est planté dans un socle en béton. Le carré de feu fait face à l’édifice.

Temple du Gol : Dernier vestige et plus ancien lieu de culte hindou de la Réunion. Construit en 1852 sur ordre du comte Denis Le Coat de Kervégen. Le temple est consacré à Visnou comporte une importante décoration peinte à l’intérieur.

NATURE DES TRAVAUX

Les édifices présentent un état sanitaire très préoccupant nécessitant d’importants travaux. Le bâtiment des Casernes présente de gros problèmes d’étanchéité. La charpente en bois est très attaquée par les insectes xylophages, les décors peints se dégradent, les maçonneries ne sont plus homogènes. La charpente métallique du mandavum est très corrodée, l’électricité n’est plus aux normes. Restauration générale des édifices.

VOCATION DU SITE

Temple des Casernes : Le temple fait partie des projets situés dans les centres-bourgs et les centres-villes permettant de renforcer le lien entre patrimoine et revitalisation. Une « marche sur le feu » est célébrée chaque 1er janvier en l’honneur de Pandyale. Il s’agit du premier projet de restauration d’un temple tamoul protégé au titre des monuments historiques à la Réunion.

La Fédération tamoule de la Réunion soutient très fortement ce projet de valorisation. Cette restauration garantira la bonne conservation de ce lieu de culte hindouïste et valorisera le quartier.

©  Michèle Guérin-Coll. l’Arche
© Michèle Guérin-Coll. l’Arche
SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON
Phare de l'île aux Marins


Commune : Saint-Pierre-et-Miquelon
Propriétaire : Collectivité
Population : 5 633 hab.
Protection MH : aucune

Achevé en 1876, le feu de la pointe Leconte balisait la passe du Suet, qui donne accès au port de Saint-Pierre. Il fut maintenu en activité jusqu’à l’interdiction de la navigation dans cette passe en 1961. Cette tour métallique de 7 mètres de haut par 2m de large est une bonne représentation du patrimoine d’une communauté de pêcheurs côtiers toujours attachés à son histoire.

VOCATION DU SITE

Le feu est intégré à un parcours de visite présentant le patrimoine de l’île. La Collectivité étudie la possibilité d’utiliser les abords du site comme espace de rencontre pour des animations (lectures publiques, promenades musicales, jeux sur l’histoire et le patrimoine de l’île…).

NATURE DES TRAVAUX

Son état de dégradation est actuellement préoccupant et suscite l’inquiétude. L’humidité, le sel et les longues périodes de gel provoquent la corrosion des aciers, l’expansion des bétons, et l’éclatement des peintures. L’escalier intérieur est interdit, certaines vitres sont cassées, laissant ainsi entrer l’eau, et l’entrée est condamnée par des planches, la porte étant inexistante désormais.

Travaux de sécurisation : ravalement de façade, haubanage du phare, remplacement des menuiseries, réfection du garde-corps et de la lanterne, traitement anticorrosion, etc.

Notez

Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur






Nouveau commentaire :
Twitter








Facebook
Inscription à la newsletter