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Les médias d'Océanie lancent un "Appel aux gouvernements des Pays d’Océanie en faveur de la mise en place d’un fonds de soutien régional à la création audiovisuelle et numérique"


Rédigé le Mardi 11 Février 2020 à 09:13 |



A l’occasion du 14ème colloque des télévisions océaniennes qui s’est tenu à Papeete (Polynésie française) pendant le FIFO 2020 (Festival International du Film documentaire Océanien), un appel solennel a été lancé, le 5 février, aux chefs de gouvernement des pays d’Océanie et au Forum des Iles du Pacifique en faveur de la mise en place d’un fonds de soutien régional à la création audiovisuelle et numérique.

Les participants du colloque des télévisions océaniennes:

• Laurent Corteel  (France) 
• Gonzague De la Bourdonnaye  (Nouvelle-Calédonie) 
• Luc de Saint Sernin (France) 
• Patrick Durand Gaillard (Nouvelle-Calédonie) 
• Anusha Duray  (Australie) 
• Whetu Fala (Nouvelle-Zélande) 
• Bénédicte Gambay  (Nouvelle-Calédonie) 
• Guillaume Gérard (Wallis et Futuna) 
• Fabrice Juste  (Tahiti) 
• Francis Herman  (Vanuatu) 
• Gérard Hoarau  (Tahiti)
• Walles Kotra  (Nouvelle-Calédonie) 
• Faisea Matafeo  (Samoa) 
• Mateata Maamaatuaiahutapu  (Tahiti) 
• Jeanne Matenga  (Cook Island) 
• Teva Pambrum (Wallis et Futuna) 
• Samantha Reynaud  (Nouvelle-Calédonie) 
• Stephen Stehlin (Nouvelle-Zélande) 
• Stella Taaroamea  (Tahiti) 
• Norbert Taofifenua (Wallis et Futuna) 
• John Utanga  (Nouvelle-Zélande) 
• Ashley Vindin (Nouvelle-Calédonie) 
• Miriama Bono (Tahiti) 


Issus des médias d'Océanie, ceux-ci lancent via un communiqué que nous relaierons ci dessous, un appel aux gouvernements des Pays d’Océanie en faveur de la mise en place d’un fonds de soutien régional à la création audiovisuelle et numérique océanienne face à plusieurs risques dont:

"- Risque de confiscation du patrimoine audiovisuel de nos pays, notamment avec l’arrivée des plateformes de contenus internationales ; 

- Risque de disparition de nos langues ;  

- Risque de dilution de nos identités et de nos valeurs ; 

- Difficultés de diffusion et de partage de nos œuvres dans l’ensemble océanien et au-delà en raison, notamment, des surcoûts de traduction ; 

- Tsunami de contenus formatés bien éloignés des réalités, 

- Erosions du patrimoine unique par un tsunami d'informations internationales.


Mais aussi parce que ce fonds permettrait: 

- Aux créateurs d’Océanie de raconter eux-mêmes leurs histoires et leurs cultures, comme le FIFO le permet depuis 2004; 

- De créer, de garder les talents dans la région et de les valoriser à l’international;  

- De répondre au besoin de contenus numériques océaniens authentiques et issus de sources fiables.

- De multiplier les opportunités de création de contenus; 

- D’impulser l’excellence;  

- De participer à l’émergence ou à la consolidation de filières audiovisuelles et numériques; 

- De favoriser la création d’emplois;

- De contribuer au développement économique des pays; 

- D’accroître la visibilité régionale et internationale des œuvres et des cultures océaniennes,

- Et de participer à la mobilisation indispensable pour la lutte contre le changement climatique.


Il est urgent de créer ce fonds de soutien régional.

Le FIFO 2020 souligne la réussite d'une des productrices de film en compétition cette année, Chelsea Winstanley (Merata: How Mum Decolonized The Screen) nommée aux Academy Awards, comme la première femme autochtone productrice à atteindre ce niveau d'excellence. Les Océaniens ont le talent, le dynamisme et la passion de raconter leurs histoires avec leurs propres voix. Laissez-nous être vus et entendus, sans quoi, à l'image du Huia notre oiseau légendaire, nous serons perdus et nos voix réduites au silence (pour toujours)".

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Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur






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