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Le pôle Outre-mer de France Télévisions participe à la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte





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En mai, Le pôle Outre-mer de France Télévisions participe à la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte.

Dans la plupart des livres d’histoire, Napoléon Bonaparte est d’abord l’homme qui a restauré la grandeur de la France au XIXe siècle. Nous lui devons un État centralisé fort, une administration organisée et le Code civil.

Mais cette grandeur est particulièrement nuancée dans l’inconscient collectif ultramarin, pour lequel Napoléon est aussi l’époux de Joséphine, héritière d’un grand propriétaire de terres et d’esclaves en Martinique. Napoléon est celui qui, huit ans après son abolition par les révolutionnaires, rétablit l’esclavage dans tout l’empire en 1802.

Le pôle Outre-mer propose une autre lecture et un décryptage de ce pan de l’histoire napoléonienne, souvent méconnu du grand public, mais qui constitue une période de notre histoire, qui aujourd’hui encore fait débat.

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Au programme sur les chaînes La 1ère: "Bonaparte, côté noir', un documentaire de Dominique Maestratti qui sera aussi disponible sur le Portail Outre-Mer. Ce documentaire revient sur cet épisode de l’histoire méconnu et peu documenté, que les historiens s’attachent aujourd’hui à révéler où Le 20 mai 1802, Bonaparte, Premier consul de France, fait voter le décret du rétablissement de l’esclavage.

Ce reniement, le plus fort des idéaux de la Révolution française, déclenche des répressions sanglantes. Les conséquences sont terribles : rétablissement de la traite des Noirs ; massacres sanglants dans les Caraïbes, en Guadeloupe comme à Saint-Domingue.

Un homme s’oppose à Bonaparte, le général Toussaint Louverture, qui finira capturé et emprisonné dans la forteresse du fort de Joux (dans le Doubs) jusqu’à sa mort. À partir de 1802, la Corse devient le bagne pour des prisonniers issus de l’élite haïtienne et guadeloupéenne qui y sont déportés (1802-1814). 

© Nathalie Guyon / FTV
© Nathalie Guyon / FTV
Mais aussi: "Les statues de la discorde" d'Émile Rabaté qui raconte l’action de jeunes Martiniquais contre les statues représentant Joséphine, et ce avant le mouvement Black Lives Matter. C’est l’histoire d’une jeunesse qui s’attaque aux symboles du passé pour changer le présent. Le combat d’une nouvelle génération qui dénonce le racisme et les discriminations comme héritage social de l’esclavage et de la colonisation. Ils déboulonnent les statues et les plaques de rue à la gloire du passé colonial de la France, pour appeler à la justice, à l’égalité et à la reconnaissance d’une histoire effacée.

De la Martinique à La Réunion, de Paris à Saint-Ouen, Les Statues de la discorde explore ce débat contemporain aux multiples facettes, en allant à la rencontre des militants et des intellectuels qui défendent ce type d’actions dans la lutte contre le racisme.

Fabrice d'Almeida présentera deux numéros de "La grande scène de l'histoire". Pour mieux comprendre la relation entre Napoléon et les Outre-mer, Fabrice d’Almeida, avec la participation de Frédéric Régent – maître de conférence à l’Université Paris I et spécialiste de la question de l’esclavage en Guadeloupe –, revient sur la reconnaissance par l’Europe de l’esclavage comme crime contre l’humanité. Il évoquera également les figures noires marquantes (Louis Delgrès, Toussaint Louverture, Joseph Ignace, entre autres) de la période napoléonienne qui n’eurent de cesse de combatte le rétablissement de l’esclavage imposé par le Premier consul.

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Sur le Portail Outre-Mer La 1ère

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, le portail des Outre-mer de France Télévisions se penchera sur la question de la politique coloniale de l’Empereur et des conséquences du rétablissement de l’esclavage en 1802. Faut-il commémorer Bonaparte mort il y a deux cents ans, le 5 mai 1821, ou faire le procès de l’homme qui a rétabli l’esclavage en France ? Outre-mer La 1ère consacrera des sujets, articles et émissions à cette thématique qui résonne encore dans les territoires ultramarins.

Au programme, plusieurs modules, dont:

Les Héros de la liberté de François Durpaire
4 épisodes de 2 minutes 30


Sous la direction littéraire du journaliste et historien François Durpaire, ces modules permettront de découvrir les héros de la liberté. D’origines diverses, hommes ou femmes, chacune de ces grandes figures a joué un rôle clé dans l’histoire, contribuant directement ou indirectement à l’abolition définitive de l’esclavage, parfois même bien au-delà de son abrogation officielle. Chaque programme parcourt l’existence et le combat pour la liberté de ces héros qui, très souvent, ont remporté la victoire au prix de leur vie.

Toussaint Louverture : un général noir face à l’empereur
Il est sans doute le personnage le plus emblématique de la lutte contre l’esclavage et le colonialisme, provoquant la colère de Napoléon Bonaparte, qui le fit arrêter, puis déporter au fort de Joux (dans le Doubs), où il demeura jusqu’à la fin de sa vie.

La mulâtresse Solitude et le colonel Delgrès : les combattants « libres de couleur »
Le combat pour l’abolition de l’esclavage n’est pas l’histoire de héros solitaires, ce sont des histoires de fraternité successives, des destins qui se croisent dans la même détermination. Il en est ainsi pour la « mulâtresse » Solitude, née métisse et esclave, qui lie son destin à celui du colonel Delgrès, un militaire noir né libre puis honoré par l’armée française grâce à ses faits d’armes.

Ces deux personnalités n’ont, a priori, pas les mêmes trajectoires de vie. Pourtant, leurs destins se rejoindront pour s’opposer au rétablissement de l’esclavage par l’empereur Napoléon en 1802. Pourchassés par les troupes napoléoniennes, leurs destins tragiques honorent la devise révolutionnaire « Vivre libre ou mourir ».

© Nathalie Guyon / FTV
© Nathalie Guyon / FTV
Abédédaires N.A.P.O.L.É.O.N

Chaque lettre du nom N.A.P.O.L.É.O.N peut illustrer un aspect de sa politique coloniale entre 1802 et 1815. Dans le cadre de cette programmation spéciale, historiens et journalistes des rédactions du pôle Outre-mer déclineront lettre par lettre l’histoire de l’Empereur avec les Outre-mer.

Exemples :

N     →    Noir
A     →    Abolition
P     →     Productions
O    →     Oppression
L     →     Liberté
E     →     Esclave
O    →     Obéissance
N    →     Négriers

Podcast Radio: L'oreille est hardie avec Patrice Elie Dit Cosaque

Et si on écoutait parler les Outre-mer ? Qu’ils soient « ici », « là-bas », « ailleurs »… Sur les réseaux sociaux, dans les livres, les films, les voyages, les voix, les regards, les maisons ou encore les rues…

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, Patrice Elie Dit Cosaque évoquera, dans un podcast spécial de L’oreille est hardie, Bonaparte, sous le prisme du rétablissement de l’esclavage et de ses conséquences dans les Outre-mer.

Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr En savoir plus sur cet auteur

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Rédigé le Mercredi 7 Avril 2021 à 07:05 |






1.Posté par Annabelle AMORIN-POMMAREL le 14/05/2021 16:25 | Alerter
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Je ne comprends pas que notre président puisse commémorer Napoléon. Qu'il le fasse à titre privé, c'est son droit le plus légitime. Mais qu'il le fasse en tant que président de la république française, chose qu'il a faite, c'est incompréhensible! Notre société française est fondée sur un certain nombre de principes "les droits de l'homme, de la femme, de l'enfant et du citoyen". La liberté est un droit inaliénable! Or Napoléon était un assassin et un criminel! l'esclavage, un crime contre l'humanité! Il ne viendrait pas à l'esprit de commémorer Hitler au vu des crimes ou assassinats qu'il a perpétrés. Il n'existe pas un crime contre l'humanité qui soit plus horrible qu'un autre; un crime reste un crime. C'est laid, rageant, douloureux, affligeant... cela génère des drames et toutes sortes d'émotions négatives... Des peuples en portent encore les stigmates! M. MACRON est censé représenter la France et les français; Il est censé montrer l'exemple. En commémorant un individu qui prônait le racisme et qui s'adonnait à ces crimes et assassinats; en commémorant un individu qui a rétabli un crime contre l'humanité, est-il un exemple? Quel exemple, il montre notamment aux jeunes français? Se montre t-il respectueux des valeurs de la France? Se montre t-il respectueux de toutes les personnes qui ont vécu ces horreurs directement ou indirectement? Se montre t-il respectueux des français? Napoléon comme d'autres, font partie de l'histoire de la France... et il est nécessaire de connaitre notre histoire; on en parle suffisamment dans les manuels d'histoire ou autre lieux d'accès à la culture... mais que notre président décide de commémorer un assassin, un criminel, un raciste, cela me choque profondément! Vous n'êtes pas digne des Français et de la France lorsque vous vous comportez de la sorte M. MACRON!Je ne me reconnais pas dans un président qui fait preuve de si peu de Valeur!

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