Dans le cadre de sa Semaine du Réseau, l’Aract Réunion, association paritaire qui accompagne la qualité de vie au travail des structures publiques et privées réunionnaises se penche sur la grande démission. Comment recruter, comment fidéliser ses salariés dans un contexte global très évolutif ? Explications et amorce de solutions !
Certains secteurs d’activités peinent à recruter depuis 2021. On le voit, les métiers de restauration, les services à la personne, les métiers du chiffre, les encadrants intermédiaires… De nombreuses offres d’emplois ne sont pas pourvues. Y’a-t-il donc une défection des salariés à La Réunion alors que le taux de chômage persiste à 19 % ? Thomas Jacquot, psychologue du travail pour l’Aract Réunion a mené une enquête sur le manque de main d’œuvre perceptible dans ce contexte de reprise de l’activité et a présenté le résultat de ses recherches à un auditoire captif.
A l’instar du marché du travail américain qui a compté 48 millions de démissions en 2021 (3 à 4 % de la population active), il y a eu de nombreuses démissions inhabituelles à La Réunion en 2021, quand bien même le PIB local de 6,7% indique une reprise d’activité indéniable. « On rencontre les mêmes tensions en recrutement à La Réunion qu’en métropole alors qu’il y a trois fois plus de chômage sur l’île. Nous voyons bien qu’il y a une évolution des comportements », introduit le psychologue au travail.
Pourtant, les aides sociales n’ont pas d’influence sur les volontés de départ. Il y a un véritable besoin de se recentrer sur la famille et on constate un retour au bureau compliqué avec des restrictions sanitaires difficiles à supporter. On dénonce des salaires faibles pour des emplois jugés indispensables pendant la crise et bien entendu, on invoque un besoin de sens dans ses missions quotidiennes.
De l’avis de tous les participants à cette conférence, spécialistes des Relations Humaines, la notion d’employeurabilité devient primordiale dans la politique de recrutement. Les valeurs défendues, les missions proposées, l’agilité dans la politique RH, le partage de la vision globale… deviennent des questions essentielles décisives dans le choix d’une personne à rejoindre une entreprise ou pas. « On est clairement passé d’un système où les employeurs cherchaient des bons éléments, à un système où les salariés sélectionnent le bon employeur », explique Corinne Dubois, directrice de l’Aract, déléguée régionale de l’Anact Réunion.
« Les employeurs, épaulés par leur responsable RH, doivent désormais changer de paradigme et analyser ce qui incite à rester, ce qui pousse les salariés à quitter la structure », continue Thomas Jacquot.
Les pratiques en entreprise doivent suivre ces évolutions et sur de nombreuses thématiques. Dès le process de recrutement, l’image de l’entreprise est véhiculée : le choix des canaux de recrutement est révélateur alors que localement, on compte 14 plateformes d’annonces d’emplois. Le bouche à oreille est le premier prescripteur d’attractivité pour une entreprise, il est donc essentiel de développer une politique de maintien de poste performante. L’organisation du travail est également décisive : on passe du temps dans le recrutement mais pas assez dans l’accueil et l’intégration des nouveaux salariés.
Tant et si bien qu’aujourd’hui certaines structures n’hésitent pas à innover dans leur politique de recrutement : entretiens inversés, sélection sans CV par appétences… les recherches de nouveaux modèles sont révélatrices d’une forte volonté de répondre aux nouvelles attentes ! L’Aract se fait fort d’outiller les entreprises désireuses de suivre ces évolutions.
Certains secteurs d’activités peinent à recruter depuis 2021. On le voit, les métiers de restauration, les services à la personne, les métiers du chiffre, les encadrants intermédiaires… De nombreuses offres d’emplois ne sont pas pourvues. Y’a-t-il donc une défection des salariés à La Réunion alors que le taux de chômage persiste à 19 % ? Thomas Jacquot, psychologue du travail pour l’Aract Réunion a mené une enquête sur le manque de main d’œuvre perceptible dans ce contexte de reprise de l’activité et a présenté le résultat de ses recherches à un auditoire captif.
A l’instar du marché du travail américain qui a compté 48 millions de démissions en 2021 (3 à 4 % de la population active), il y a eu de nombreuses démissions inhabituelles à La Réunion en 2021, quand bien même le PIB local de 6,7% indique une reprise d’activité indéniable. « On rencontre les mêmes tensions en recrutement à La Réunion qu’en métropole alors qu’il y a trois fois plus de chômage sur l’île. Nous voyons bien qu’il y a une évolution des comportements », introduit le psychologue au travail.
Pourtant, les aides sociales n’ont pas d’influence sur les volontés de départ. Il y a un véritable besoin de se recentrer sur la famille et on constate un retour au bureau compliqué avec des restrictions sanitaires difficiles à supporter. On dénonce des salaires faibles pour des emplois jugés indispensables pendant la crise et bien entendu, on invoque un besoin de sens dans ses missions quotidiennes.
De l’avis de tous les participants à cette conférence, spécialistes des Relations Humaines, la notion d’employeurabilité devient primordiale dans la politique de recrutement. Les valeurs défendues, les missions proposées, l’agilité dans la politique RH, le partage de la vision globale… deviennent des questions essentielles décisives dans le choix d’une personne à rejoindre une entreprise ou pas. « On est clairement passé d’un système où les employeurs cherchaient des bons éléments, à un système où les salariés sélectionnent le bon employeur », explique Corinne Dubois, directrice de l’Aract, déléguée régionale de l’Anact Réunion.
« Les employeurs, épaulés par leur responsable RH, doivent désormais changer de paradigme et analyser ce qui incite à rester, ce qui pousse les salariés à quitter la structure », continue Thomas Jacquot.
Les pratiques en entreprise doivent suivre ces évolutions et sur de nombreuses thématiques. Dès le process de recrutement, l’image de l’entreprise est véhiculée : le choix des canaux de recrutement est révélateur alors que localement, on compte 14 plateformes d’annonces d’emplois. Le bouche à oreille est le premier prescripteur d’attractivité pour une entreprise, il est donc essentiel de développer une politique de maintien de poste performante. L’organisation du travail est également décisive : on passe du temps dans le recrutement mais pas assez dans l’accueil et l’intégration des nouveaux salariés.
Tant et si bien qu’aujourd’hui certaines structures n’hésitent pas à innover dans leur politique de recrutement : entretiens inversés, sélection sans CV par appétences… les recherches de nouveaux modèles sont révélatrices d’une forte volonté de répondre aux nouvelles attentes ! L’Aract se fait fort d’outiller les entreprises désireuses de suivre ces évolutions.