On apprend dans cet observatoire que le revenu réalisé par les opérateurs dans les départements d’outre-mer s’élève à 1,1 milliard d’euros HT en 2020. Après deux années de recul au rythme d’environ 2% par an, le revenu augmente de 1,5% en un an en 2020.
L’ensemble des services, fixes et mobiles, participent à cette amélioration. Le revenu des services mobiles se stabilise en 2020 après six années de recul à un taux d’environ -3% par an. En 2020, ce dernier représente 58% du revenu des services de communications électroniques dans les départements d’outre-mer contre un peu plus 40% au niveau national.
Quant au revenu des services fixes, il renoue avec la croissance (+3,5% en un an) après une année 2019 stable. Ce regain de croissance est lié en partie à une accélération de la croissance du revenu des accès à haut et très haut débit : +6% en un an après +4% en 2019.
Parallèlement, le revenu des services de téléphonie et d’accès internet bas débit continue de diminuer, mais à un rythme inférieur à celui des années précédentes en raison de la moindre baisse du volume de minutes liée à la crise sanitaire : -6 millions d’euros HT en un an en 2020 contre entre -11 et -14 millions par an depuis 2015.
Au total, la proportion d’accès à très haut débit gagne 8 points en un an et représente 51% du nombre total d’accès à haut et très haut débit, soit un taux supérieur de trois points à celui de la métropole (48% fin 2020).
Le nombre d’accès à très haut débit est particulièrement élevé à La Réunion (230 000 abonnements à la fin de l’année 2020). En 2020, sept accès sur dix ont un débit égal ou supérieur à 30 Mbit/s, soit 10 points de plus en un an.
Le FttH reste la technologie à très haut débit la plus utilisée en outre-mer, avec 240 000 accès fin 2020, en progression de 34% en un an. La plupart de ces accès (84%) ont été souscrits dans le département de La Réunion.
Concernant les déploiements FttH réalisés dans la zone Antilles-Guyane et à La Réunion, le taux d’accédants effectifs au FttH se situe autour de 20 à 30% : 24% en Guadeloupe, 31% à la Martinique, et 33% en Guyane. A La Réunion, le taux atteint 47%, soit un niveau supérieur à celui de la France entière (43%).

Ainsi, la part des forfaits dans l’ensemble des cartes SIM progresse de cinq points en un an, et représente sept cartes sur dix à la fin de l’année 2020. Cependant, des disparités entre les départements subsistent : de 92% à La Réunion (90% pour la moyenne nationale) à 27% à Mayotte, seul département en 2020 à avoir un nombre minoritaire de forfaits, puisque pour la première fois, la Guyane est majoritairement équipée de cartes post-payés (56%, +10 points en un an).
Le nombre de numéros portés (111 000) progresse de 2,9% en un an avec de fortes hausses notamment en Guyane et à Mayotte (progression supérieure à 30%), après deux années de recul.


Sur les réseaux fixes, le volume de communications progresse à un rythme annuel d’environ 3% alors qu’il diminuait les quatre années précédentes, et à un rythme soutenu en 2019 (-16% en 2019).
Cette progression du trafic fixe provient exclusivement de la croissance du trafic en voix sur large bande (+8%), qui vient plus que compenser la baisse du trafic RTC (-8% en un an). Quant au trafic de téléphonie mobile, sa progression a été multipliée par dix en 2020 (+14% en 2020), alors qu’elle ralentissait entre 2013 et 2019.


