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France Ô: Les programmes forts de la semaine (Du 2 au 8 Janvier 2016)


Rédigé le Mardi 29 Décembre 2015 à 08:04 |



Au programme cette semaine: Passion Outremer "Grand Format" consacré à la Guyane, Investigatiôns "Prix de la liberté", Le Ring "Ibrahim Maalouf & Lura" et le spectacle de Shirley Souagnon.

© Guillaume Feuillet / PAG
© Guillaume Feuillet / PAG
Passion Outremer "Grand Format": Aux sources de la Guyane

Nichée entre le Brésil et le Suriname, la Guyane est le seul département français situé en Amérique du Sud. Au cœur de la forêt amazonienne, c’est la plus vaste région de France, mais aussi la plus boisée. Sa nature luxuriante abrite une biodiversité extraordinaire.

Pour tenter de la sauvegarder, guides, gardiens et scientifiques observent la flore et la faune des réserves naturelles et du parc national. Si sa situation en a fait une région unique, son histoire participe aussi de cette terre de mystères, de mélanges et d’aventures. Les premières traces de présence humaine remontent à six mille ans.

Depuis, la Guyane a connu de nombreuses vagues de peuplement. Le département est ainsi devenu le territoire d’une véritable société multiculturelle, propriétaire d’un patrimoine étonnant que certains cherchent à immortaliser. C’est le cas de Marie Fleury, une ethnobotaniste qui a fondé l’association Gadepam.

Son objectif ? Parcourir les endroits les plus reculés pour aller à la rencontre des communautés amérindiennes qui peuplent encore la région afin de préserver leurs savoir-faire séculaires comme le tressage, la sculpture sur bois, la vannerie ou encore la poterie.

Aux quatre coins de la Guyane, les Wayana, les Palikur, les Kali’na, les Hmong – d’origine laotienne –, et d’autres, s’efforcent eux aussi de valoriser leurs traditions, leur langue, leur culture. Mais aussi de partager leurs connaissances ancestrales de la forêt. Car, comme le rappelle Marie… qui « connaît bien, protège bien ».

Dimanche 3 Janvier 20h50

© Sideway Films
© Sideway Films
Investigations: Reporters, le prix du danger

Censure, menaces, enlèvements, meurtres... Les journalistes paient un lourd tribut à la guerre et aux régimes politiques autoritaires. Quelles sont les motivations de ces journalistes ? Samira Ibrahim mène l’enquête. Puis, cap sur Bagdad, l’une des villes les plus violentes au monde.

Être au cœur du conflit pour en révéler le quotidien. Se mêler aux populations locales pour comprendre la réalité du terrain. Jouer le rôle vital d’une présence extérieure indépendante pour raconter la guerre de l’intérieur. Les journalistes de guerre sont présents en Afghanistan, au Moyen-Orient, en Irak, en Syrie...

Les dangers auxquels ils sont exposés sont nombreux : risquer d’être fauché par une grenade, une rafale de Kalachnikov, être pris en otage, torturé, tué… « Dès lors qu’on fait l’objet d’une rançon, on est en danger », explique Florence Aubenas, envoyée spéciale du quotidien Libération, enlevée à Bagdad, en compagnie de son fixeur Hussein Hanoun al-Saadi, à l’université de Bagdad lors d’un reportage en 2005. Les correspondants étrangers, mais aussi les journalistes autochtones, paient un lourd tribut à la guerre.

Près d’un millier de journalistes ont été tués ces vingt dernières années lors de conflits armés… Dans d’autres régions du monde, malgré l’absence de conflit, les journalistes sont en danger de mort. Au Mexique, depuis dix ans, les actes de censure du travail des journalistes s’intensifient de manière alarmante, tandis que les meurtres et les disparitions des professionnels de l’information sont en hausse constante.

Les manœuvres d’intimidation ont aussi pris une ampleur nouvelle. Dans un pays où les autorités sont corrompues par les mafias et les narcotrafiquants, les organisations criminelles font la loi, et l’impunité est leur meilleure alliée.

En Russie, le sort des journalistes n’est pas plus enviable, entre désinformation et censure, sans oublier les disparitions de journalistes comme Anna Politkovskaïa, assassinée en octobre 2006 parce qu’elle enquêtait sur la corruption du pouvoir et les dérives du régime russe.

Les journalistes sont dans la ligne de mire d’un pouvoir qui n’aime pas qu’on mette le nez dans ses affaires… Les mots de Poutine à un journaliste de la principale chaîne de télévision russe sont clairs : « Les gens n’ont pas besoin de savoir la vérité. Ce que vous ne montrez pas n’existe pas. »

Mercredi 6 Janvier 20h45 (Horaire Métropole)

© Denis Rouvre
© Denis Rouvre
Le Ring: Ibrahim Maalouf & Lura

Aline Afanoukoé fait sonner la cloche pour Ibrahim Maalouf et Lura. Après l’interview en coulisses, la chanteuse aux accents cap-verdiens et le virtuose de la trompette montent sur « Le Ring » et s’offrent au public avec générosité. Deux live intenses, vibrants et envoûtants !

En coulisses avec Aline Afanoukoé, Ibrahim Maalouf est le premier à parler de ses influences. Au jeu des « racines cubiques », le musicien d’origine libanaise, que tout le monde s’arrache en ce moment, s’arrête spontanément sur la photo d’Oum Kalthoum.

Celle dont les chansons ont bercé son enfance est sa « source d’inspiration numéro un » ! Son album, Kalthoum, lui rend hommage. « Tous les fondements de mon éducation viennent de la tradition arabe et de la musique classique. » Son père lui a enseigné l’art de la trompette quart de ton.

La musique d’Ibrahim fait fusionner ces sonorités arabes avec celles du jazz, dont Miles Davis est pour lui la figure la plus marquante. « J’ai eu un rejet de la trompette pendant longtemps, et puis j’ai compris qu’elle faisait partie de moi : je suis un mélange de ce qu’on m’a donné avec ce que j’ai découvert et que j’ai envie de restituer. C’est comme ça qu’on se réconcilie avec son enfance et son passé ! ».

Il évoque encore l’influence de son oncle écrivain, Amin Maalouf, et celle de Michael Jackson et son « Billie Jean », puis rejoint son public sur scène. Avant d’interpréter quatre titres de son dernier album, Red & Black Light, il donne aux spectateurs déjà conquis un cours d’improvisation !

Les racines de la Portugaise Lura, elles, sont clairement ancrées dans l’archipel du Cap-Vert. Elle en a hérité sa passion pour les rythmes traditionnels comme la « morna », le « batuque » ou le « funaná », dont le groupe Bulimundo est l’un des représentants. « Bulimundo, c’est ma plus forte influence musicale. J’ai grandi avec eux car mon papa les écoutait toujours à la maison.

J’ai toujours besoin de jouer leur sonorité dans mes albums. » Il y a aussi bien sûr la grande Cesaria Evora : « C’est notre diva, un message de force d’une femme avec une histoire de vie intense. C’est vraiment une inspiration. » Aline Afanoukoé lui offre l’occasion de parler aussi du bassiste camerounais Richard Bona qui collabore à son dernier album Herança (« L’Héritage »), d’Alfred Hitchcock, dont elle regardait les films lorsqu’elle était adolescente, et de son amour pour Lisbonne où elle a grandi.

Puis la chanteuse solaire se lance dans l’arène pour offrir au public une prestation aux accents chauds et rythmés du Cap-Vert et l’entraîner dans sa danse.

Vendredi 8 Janvier 23h45 (Horaire Métropole)

© Axesud
© Axesud
Shirley Souagnon: Free ! (Spectacle)

Celle qui se présente comme « une fille, noire, humoriste, rasta et homosexuelle » est décidément partout à la fois : comédienne (dans la série Engrenages sur Canal +), animatrice télé (Mieux vaut en rire, sur France Ô), chroniqueuse radio (Samedi Roumanoff, sur Europe 1) et humoriste au punch redoutable (transfuge du Jamel Comedy Club), Shirley Souagnon présente ici Free, un spectacle d’humour musical magnifié par The Krooks, un trio funk, soul et jazz. De l’histoire du blues à M Pokora, en passant par l’esclavage, le racisme, ou encore des séances chez la psy, Shirley fait le grand écart et se raconte comme jamais !

Dimanche 3 Janvier 23h55 (Horaire Métropole)

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Ludovic Belzamine
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur






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