Le 11 août prochain dès 23h45 (Horaire Métropole, ndlr), France 4 diffusera un numéro inédit d'Outre-Mer Danse. À travers cette série documentaire, France Télévisions met en lumière toute la richesse, la diversité et la puissance d’expression de la danse dans les territoires ultramarins.
Ce second épisode, réalisé par Sarah Almosnino et produit par 909 Productions, nous embarque pour un voyage sensoriel et culturel de La Réunion à la Martinique, en passant par la Guyane, la Polynésie française et la Guadeloupe. Une immersion dans les corps, les luttes, les héritages et les espoirs d’une nouvelle génération d’artistes qui fait de la danse un langage universel et un manifeste identitaire.
Une danse plurielle, libre et engagée
Dans les Outre-mer, la danse est bien plus qu’un art : c’est une expression quotidienne de la culture, un marqueur identitaire fort et une pratique intergénérationnelle. Outre-Mer Danse donne la parole à ceux et celles qui, au fil des territoires, renouvellent les codes et bousculent les frontières entre danses traditionnelles, urbaines et contemporaines.
À La Réunion, la danse de B-Rose incarne la richesse du métissage insulaire. Pour elle, chaque mouvement est une forme de résilience et de libération. À travers ses chorégraphies, elle encourage chacun à s’assumer pleinement : « Be yourself ! » lance-t-elle avec force et sensibilité.
En Martinique, Snake explore l’univers du voguing, héritage de la culture queer new-yorkaise, pour créer un personnage, un style et un espace de liberté. Son parcours inspire la jeunesse LGBTQ des Outre-mer, et puise aussi dans les racines du bèlè, cette danse traditionnelle martiniquaise qu’il réinterprète à sa manière.
En Guyane, Fred incarne la puissance de la samba. Avec ses tenues flamboyantes et son énergie débordante, elle transmet à d’autres femmes une danse fière, joyeuse et militante, reflet d’une communauté en mouvement.
Héritages et modernité
La série met aussi en avant l’impact des réseaux sociaux dans la diffusion de ces esthétiques hybrides et de ces revendications culturelles fortes. La danse devient ici un médium d’affirmation personnelle et collective.
À Tahiti, Tuarri, sacré meilleur danseur de Heiva, incarne la transmission et l’excellence du ‘Ori Tahiti. Son art le mène aujourd’hui vers le théâtre, où sa gestuelle précise et chargée de sens se révèle être un atout puissant.
En Guadeloupe, Emmanuel fusionne dancehall, jazz et danse sur talons pour mieux défier les normes de genre et inventer sa propre grammaire du corps. Sa danse est une célébration de la liberté et de la fluidité.
Enfin, à la Martinique, Madak, 33 ans, chorégraphe et membre du groupe Zion B-boyz, se distingue par un style singulier mêlant breakdance, arts martiaux, transe, bèlè et influences rastafari. Inspiré par la nature, il fait de la danse une véritable philosophie de vie.
Une série documentaire essentielle
À travers ces portraits vibrants et authentiques, Outre-Mer Danse propose une vision renouvelée des Outre-mer, loin des clichés, ancrée dans le réel, mais tournée vers l’avenir. Ce second épisode, à la fois intimiste et spectaculaire, nous rappelle que la danse, lorsqu’elle est vécue comme un acte de création, de transmission et d’émancipation, est un formidable vecteur de transformation sociale.














