Du 7 au 11 octobre 2025, Saint-Laurent du Maroni (Guyane française) accueille la 7ᵉ édition du Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC).
Plus qu’un simple rendez-vous cinématographique, cet événement s’impose comme un espace de réflexion, de mémoire et de résistance culturelle face aux grands enjeux politiques, sociaux et environnementaux du monde contemporain.
Un festival ancré dans l’histoire et la mémoire
Né en 2019, le FIFAC se déploie dans l’écrin du Camp de la Transportation, ancien bagne devenu lieu culturel et symbolique. Durant cinq jours, ce site historique se transforme en carrefour des cultures amazoniennes, caribéennes et européennes, accueillant projections, avant-premières, débats, rencontres professionnelles et ateliers à destination du grand public, des scolaires et des professionnels.
En 2025, plus de 4 000 spectateurs sont attendus, répartis sur trois sites de projection, dont deux en plein air.
Une programmation riche et engagée
Cette édition réunit 32 films issus de 18 territoires, dont le Brésil, la Colombie, Cuba, la Martinique, la Polynésie française, Maurice ou encore Saint-Pierre-et-Miquelon.
La sélection comprend :
- 9 longs-métrages en compétition officielle,
- 8 courts-métrages en compétition,
- 11 films en section “Écrans parallèles”,
- 3 documentaires dans la section “Regards Autres Mers”,
- et, pour la première fois, une fiction en clôture.
Compétition longs-métrages
- Alma del desierto – Mónica Taboada Tapia (Colombie, Brésil)
- Al Oeste, En Zapata – David Bim (Cuba)
- Aux origines, l’esclavage – Sonia Dauger, Xavier Lefebvre (France, Martinique)
- De la guerre froide à la guerre verte – Anna Recalde Miranda (France, Italie, Paraguay)
- La Chute du ciel – Eryk Rocha, Gabriela Carneiro da Cunha (Brésil)
- Monikondee – Lonnie van Brummelen, Siebren de Haan, Tolin Erwin Alexander (Suriname, Guyane, Pays-Bas)
- Ne prends pas la mer pour une grande savane – Arlette Pacquit (France, Martinique)
- Pensionnats catholiques de Guyane : la blessure – François Reinhardt (Guyane, France)
- SLM, chroniques d’une jeunesse lointaine – Christophe Haleb (Guyane, France)
Compétition courts-métrages
- A Guardiã da Amazónia – Ana Cristina Pereira, Tiago Bernardo Lopes (Pérou, Portugal)
- Asael’s Voice. An Ayahuasca Story – Sadek Asseily (Pérou)
- Da Silva da Selva – Anderson Mendes (Brésil)
- Manos que dan vida – Juan Sebastián Arias Carvajal (Colombie)
- Más fácil soñarla viva – Anne Thieme (Pérou, Allemagne)
- Metalmorfosis – Maikel Jorge Pascual (Cuba)
- Sukande Kasáká – Kamikia Kisedje, Fred Rahal (Brésil)
- The Oyster Man – Manuel Palenzuela (Venezuela)
Écrans parallèles
- Antecume Pata, le village d’André – Pierre Lane (Guyane, France)
- Guyane, vivre avec le Jaguar – Thomas Yzèbe (Guyane, France)
- Je sais que tu peux ! – Olivier Arnal (Guyane, France)
- Kankantri (l’arbre à coton) – Gabri Christa (Suriname, Pays-Bas)
- Kimboto, voyage au cœur de la forêt guyanaise – Jean-François Castell (Guyane, France)
- Les Écailles de la forêt – Manon Kole, Lucas Perrogon (France, Équateur)
- Les forçats du Canal de Panama – Sandra Rude (France, Panama)
- Luci – Mateo Vega, Mathieu Wijdeven (Suriname, Pays-Bas)
- Mon père Marius Trésor – Thierry Trésor, Julie Trésor-Mauduy (Guadeloupe, France)
- Nomad in No man’s land – Hester Jonkhout (Curaçao, Pays-Bas)
- Shield. The living wall of the Caribbean – Mario Cuesta Hernando (États-Unis, Panama, Puerto Rico, Mexique)
Regards Autres Mers
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La prohibition américaine, une aubaine française – Xavier Fréquant, Yassir Guelzim (France, Saint-Pierre-et-Miquelon, Canada)
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Pie dan lo – Kim Yip Tong (Maurice, France)
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Te Puna Ora, la source de vie – Virginie Tetoofa (Polynésie française)
Fiction en clôture
- Le Gang des Antillais – Jean-Claude Barny (France, 2016)
Les films en lice pour le prix Demain France Télévisions
- De la guerre froide à la guerre verte | Anna Recalde Miranda
- Guyane, vivre avec le Jaguar | Thomas Yzèbe
- Kimboto, voyage au coeur de la forêt guyanaise | Jean-François Castell
- Les Écailles de la forêt | Manon Kole, Lucas Perrogon
- Shield. The living wall of the Caribbean | Mario Cuesta Hernando
Des avant-premières et des regards inédits
Le FIFAC se distingue par ses 11 avant-premières francophones et 6 mondiales. Parmi elles, Ne prends pas la mer pour une grande savane, SLM, chroniques d’une jeunesse lointaine, Antecume Pata, le village d’André ou encore Les forçats du Canal de Panama seront dévoilés en première mondiale.
Un jury présidé par Jean-Claude Barny
Cette année, le président du jury est le réalisateur Jean-Claude Barny, connu pour ses œuvres engagées (Nèg Maron, Le Gang des Antillais, Fanon). Entouré de professionnels et universitaires venus de Guyane, du Brésil et de France, il apportera son regard sur des films qui interrogent mémoire, justice et avenir.
Des prix porteurs de sens
Cinq prix seront remis, dont :
- le Grand Prix FIFAC – France Télévisions (4000€),
- le Prix du meilleur court-métrage,
- le Prix du public,
- le Prix du jury lycéen,
- et le tout nouveau Prix Demain France Télévisions (3000€), dédié aux films sur les enjeux climatiques et environnementaux.
Les trophées sont réalisés par Mirella Amautan, jeune artiste guyanaise, inspirée de l’art Tembé.
Une plateforme professionnelle incontournable
Avec les rencontres de coproduction Doc Amazonie-Caraïbe (Kaz à Pitch) et une journée professionnelle dédiée, le FIFAC encourage la circulation internationale des documentaires ultramarins et favorise les partenariats avec les marchés européens, latino-américains et caribéens.
Un festival tourné vers la jeunesse
Un jury lycéen, des projections scolaires, des ateliers de médiation et des projets participatifs comme la Chronique du Maroni soulignent la place centrale accordée à la jeunesse. Objectif : éveiller l’esprit critique et initier les nouvelles générations au langage documentaire.
Le FIFAC hors les murs
Le festival poursuivra son déploiement nomade en Guyane, grâce au partenariat avec la Maison des Cultures et des Mémoires de Guyane (MCMG). Des projections sont prévues à Cayenne, Mana, Maripasoula et Rémire-Montjoly.
À travers ses choix artistiques et politiques, le FIFAC 2025 confirme son rôle de plateforme de résistance culturelle et d’échanges professionnels. Plus qu’un festival, il devient un lieu où mémoire, art et luttes contemporaines se rencontrent, rappelant que, comme le souligne son équipe organisatrice, “une caméra est une arme”.














