À l’occasion du Mois des mémoires, France Télévisions propose un documentaire pour raviver la mémoire de l’esclavage à La Réunion
Diffusé ce samedi 10 mai sur les plateformes numériques (La1ere.fr et france.tv), le documentaire signé Corinne Russo s’empare d’un sujet essentiel : la mémoire de l’esclavage à La Réunion et sa transmission aux jeunes générations.
Mafate, Salazie, Dimitile… Des noms familiers aux Réunionnais, gravés dans la roche et la mémoire collective. Ces lieux emblématiques, aujourd’hui prisés des randonneurs, furent autrefois les refuges des esclaves marrons, fuyant les plantations de canne pour retrouver leur liberté dans les hauteurs de l’île. Longtemps, pourtant, cette histoire a été tue. « Nos ancêtres les Gaulois » : tel était encore le récit officiel enseigné dans les écoles il n’y a pas si longtemps.
Mais les temps changent. Depuis l’adoption de la loi Taubira le 10 mai 2001, qui reconnaît l’esclavage comme un crime contre l’humanité, les programmes scolaires ont été revus. L’esclavage colonial figure désormais au programme d’histoire en classes de quatrième et de seconde. Reste à savoir comment cette mémoire est réellement transmise, vécue, comprise.
C’est la question que pose le documentaire de Corinne Russo, à travers le regard croisé de deux enseignantes réunionnaises, Fanny Persico et Kelly Say. Toutes deux professeures d’histoire, elles ont fait le pari de sortir leurs élèves des salles de classe pour les plonger au cœur de leur propre histoire.
Le film suit leur parcours engagé aux côtés de leurs élèves : une visite au musée historique de Villèle, ancien domaine de Madame Desbassayns, symbole glaçant de l’esclavage à La Réunion ; une marche dans le cirque de Mafate, sur les traces des marrons ; des rencontres avec des artistes, autour du maloya et du moringue, ces traditions culturelles issues de la résistance des esclaves.
Ces initiatives, empreintes de respect et de pédagogie, offrent bien plus qu’un savoir : elles ouvrent un espace de dialogue, de réflexion, de transmission vivante. Le documentaire donne à voir ces instants où les jeunes découvrent que l’histoire de l’esclavage n’est pas un chapitre poussiéreux mais une part de leur identité. Il montre aussi comment, en s’appropriant cette mémoire, ils deviennent les passeurs de demain.
Durant 52 minutes, Corinne Russo tisse un récit sensible et nécessaire, révélant combien la mémoire, pour exister, doit être partagée, questionnée, incarnée. À l’heure où les fractures mémorielles traversent la société française, ce film résonne avec une force toute particulière. Une invitation à se souvenir, mais surtout à comprendre.
À ne pas manquer, le samedi 10 mai sur La1ere.fr et france.tv.
Diffusé ce samedi 10 mai sur les plateformes numériques (La1ere.fr et france.tv), le documentaire signé Corinne Russo s’empare d’un sujet essentiel : la mémoire de l’esclavage à La Réunion et sa transmission aux jeunes générations.
Mafate, Salazie, Dimitile… Des noms familiers aux Réunionnais, gravés dans la roche et la mémoire collective. Ces lieux emblématiques, aujourd’hui prisés des randonneurs, furent autrefois les refuges des esclaves marrons, fuyant les plantations de canne pour retrouver leur liberté dans les hauteurs de l’île. Longtemps, pourtant, cette histoire a été tue. « Nos ancêtres les Gaulois » : tel était encore le récit officiel enseigné dans les écoles il n’y a pas si longtemps.
Mais les temps changent. Depuis l’adoption de la loi Taubira le 10 mai 2001, qui reconnaît l’esclavage comme un crime contre l’humanité, les programmes scolaires ont été revus. L’esclavage colonial figure désormais au programme d’histoire en classes de quatrième et de seconde. Reste à savoir comment cette mémoire est réellement transmise, vécue, comprise.
C’est la question que pose le documentaire de Corinne Russo, à travers le regard croisé de deux enseignantes réunionnaises, Fanny Persico et Kelly Say. Toutes deux professeures d’histoire, elles ont fait le pari de sortir leurs élèves des salles de classe pour les plonger au cœur de leur propre histoire.
Le film suit leur parcours engagé aux côtés de leurs élèves : une visite au musée historique de Villèle, ancien domaine de Madame Desbassayns, symbole glaçant de l’esclavage à La Réunion ; une marche dans le cirque de Mafate, sur les traces des marrons ; des rencontres avec des artistes, autour du maloya et du moringue, ces traditions culturelles issues de la résistance des esclaves.
Ces initiatives, empreintes de respect et de pédagogie, offrent bien plus qu’un savoir : elles ouvrent un espace de dialogue, de réflexion, de transmission vivante. Le documentaire donne à voir ces instants où les jeunes découvrent que l’histoire de l’esclavage n’est pas un chapitre poussiéreux mais une part de leur identité. Il montre aussi comment, en s’appropriant cette mémoire, ils deviennent les passeurs de demain.
Durant 52 minutes, Corinne Russo tisse un récit sensible et nécessaire, révélant combien la mémoire, pour exister, doit être partagée, questionnée, incarnée. À l’heure où les fractures mémorielles traversent la société française, ce film résonne avec une force toute particulière. Une invitation à se souvenir, mais surtout à comprendre.
À ne pas manquer, le samedi 10 mai sur La1ere.fr et france.tv.