L’Arcom a officiellement acté l’abrogation de plusieurs autorisations de diffusion en FM jusque-là attribuées à France Télévisions dans les Outre-mer. Cette décision, annoncée à la suite d’une saisine du Gouvernement demandant la restitution des fréquences concernées, marque une étape importante dans la réorganisation de l’usage du spectre hertzien au sein des territoires ultramarins.
Les autorisations visées concernaient des fréquences utilisées pour la diffusion de programmes du groupe public, principalement France Inter, ainsi que France Culture à La Réunion.
Une dizaine de fréquences concernées
À La Réunion, c’est la diffusion de France Culture sur la fréquence 96,7 MHz à Saint-Denis qui est directement impactée par cette décision.
En Guadeloupe, trois fréquences opérées par France Inter sont abrogées :
- 91 MHz à Marie-Galante,
- 95,4 MHz à Basse-Terre,
- 101 MHz à Sinnamary (cette dernière en Guyane).
En Nouvelle-Calédonie, ce sont quatre fréquences qui cessent d’être exploitées :
- 93 MHz à Aoupinié,
- 94 MHz à Nouméa,
- 92 MHz à Port-Boisé,
- 94,5 MHz à Lifou.
Dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, deux fréquences de France Inter sont également concernées :
- 95,9 MHz à Miquelon,
- 94,9 MHz à Saint-Pierre.
Une redistribution stratégique du spectre
Cette restitution coordonnée par le Gouvernement s’inscrit dans une démarche de réallocation du spectre radioélectrique dans les Outre-mer, alors que les besoins en fréquences évoluent, notamment avec l’arrivée de nouveaux acteurs et le développement de la radio numérique terrestre (DAB+).
Quelles conséquences pour les auditeurs ?
Dans les zones concernées, les auditeurs n’auront plus accès à France Culture ou France Inter via les fréquences FM mentionnées. Néanmoins, ces stations demeurent accessibles via d’autres canaux : internet, applications mobiles, télévision connectée, ou encore via la diffusion satellite.
La décision de l’Arcom ouvre aussi la voie à l’attribution future de ces fréquences à d’autres opérateurs, publics ou privés, en fonction des besoins locaux.
Une transition à surveiller
Cette mesure, qui touche plusieurs territoires ultramarins, illustre les ajustements en cours dans la gestion du spectre en Outre-mer. Elle pourrait annoncer de nouvelles réallocations, notamment dans la perspective d’un déploiement plus large du DAB+ ou d’une modernisation globale des réseaux de diffusion.
Les collectivités ultramarines et les acteurs locaux des médias suivront de près la suite des opérations, entre éventuels appels à candidatures et réorganisation des offres disponibles sur la bande FM.














